Sa mission principale est de cerner et d'identifier les différents cas recensés pour proposer des indemnisations et des réparations en fonction des cas. «Cet observatoire aura pour but de faire la déclaration de toutes les allergies professionnelles au niveau national, en proposant des approches diagnostiques et thérapeutiques efficaces à même d'élargir la liste des maladies professionnelles qui doivent être réparées» a affirmé le professeur Habib Douagui chef de service allergologie et pneumologie au CHU de Beni Messous, en marge du 2e Congrès euro-africain d'asthmologie, d'allergologie et d'immunologie clinique, tenu à Alger. Chaque médecin qui établit un diagnostic doit faire, selon la conférencière, «une déclaration centralisée pour que l'on puisse connaître l'ampleur du problème». La mission principale de cet observatoire est de cerner et d'identifier les différents cas recensés pour proposer des indemnisations et des réparations en fonction des cas. Aujourd'hui, on se trouve en face de cas d'asthmes professionnels qui ne sont pas indemnisés. Dans cette optique, le Pr Douagui a relevé que les allergies professionnelles sont sous- diagnostiquées dans les usines alors qu'elles sont, paradoxalement, en augmentation du fait de la prolifération des industries polluantes et de produits dangereux. Ce rendez-vous eurafricain ayant réuni une pléiade d'experts a été, précisons-le, riche en recommandations. Après de longs débats, il a été décidé d'ouvrir des cliniques pour traiter les troubles du sommeil, dont le syndrome de l'apnée en Algérie. «Nous souhaitons qu'il y ait des cliniques du sommeil avec une prise en charge particulière où l'on ne devrait pas se contenter uniquement de diagnostics d'apnée du sommeil, mais aussi d'autres maladies comme les insomnies», a indiqué la professeure Soraya Ayoub, interniste à l'hôpital de Bologhine (Alger). Elle a ainsi appelé à une prise en charge «multidisciplinaire», avec l'implication des neurologues, pneumologues internistes et des médecins du travail au profit des sujets souffrant du syndrome d'apnée du sommeil et des insomnies. A se fier à l'oratrice, deux laboratoires traitant de ce syndrome ont été mis en place aux CHU Hacène-Issad (Beni-Messous) et Zemirli. Explicite, elle lie cette maladie aux accidents de la route. Ainsi, «les risques d'accidents de la route sont multipliés par sept chez un sujet qui souffre de syndrome d'apnée du sommeil», explique la Pr Ayoub. Et d'ajouter que la gravité diffère d'un malade à un autre car plus les épisodes d'hypo-apnées se multiplient, plus le cas s'aggrave avec un risque de mortalité. Selon la Pr Ayoub, durant l'apnée du sommeil, le sujet est exposé à l'hypoxie avec une diminution de l'oxygène dans le sang et une augmentation de gaz carbonique. Elle explique que lorsque le sujet reprend la respiration ou fait des efforts, l'hypotension s'aggrave, ce qui peut provoquer des insuffisances cardiaques.