«Les praticiens de la santé aspirent à plus d'organisation et privilégient désormais d'entamer leurs actions en comptant sur la base et non plus sur la décision des responsables de l'assemblée générale nationale», nous affirmé hier le docteur Guedoum, porte-parole du Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp) de Draria. En prévision de l'assemblée générale nationale des praticiens de la santé, qui se tiendra le 28 octobre à Tizi Ouzou, notre interlocuteur a indiqué qu'«une nouvelle forme de protestation verra le jour. Dorénavant, toutes les décisions qui seront prises émaneront de la base», a-t-il souligné. Parmi les principales doléances qui seront exprimées durant la prochaine assemblée, le statut particulier du praticien de la santé occupera une place importante dans le menu au programme. Le docteur Guedoum a affirmé que «des assemblées nationales ont été organisées, dont celle de Draria totalise aujourd'hui 184 adhérents. Les décisions ne seront pas prises comme auparavant, à l'instar de l'arrêt de travail, qui est l'ultime recours». Pour notre interlocuteur, «il est inacceptable de nos jours qu'un praticien de la santé puisse exercer son métier dans de piètres conditions et toucher un salaire au rabais». Ainsi, le statut particulier comprendra comme point principal l'amélioration du salaire. La prochaine assemblée cherchera également à définir la place sociale du praticien. Le docteur Guedoum a expliqué qu'«il faut situer le praticien de la santé dans l'architecture sociale, et ce, pareil pour l'enseignant et les autres corps de métiers». «Nos revendiquons la mise en place d'un statut particulier pour le praticien de la santé», a-t-il insisté. Dans le même sillage, le docteur Guedoum a estimé qu'«on ne peut concevoir une activité performante avec des praticiens payés au rabais. Qui dit payer au rabais, dit porter atteinte à la fonction publique. On ne peut pas laisser le praticien à l'échelle où il est, comme ceux qui sont payés 6000 DA le mois». La révision du régime indemnitaire figurera également au menu des discussions, ainsi que la ressource humaine. Selon le docteur Guedoum, «il se trouve que des médecins sont au chômage et d'autres, qui par nécessité, exercent un deuxième métier, comme coiffeur ou autre». Par conséquent, «il serait urgent de prendre en charge la ressource humaine dans la fonction publique car c'est à ce niveau que se situe le gros du problème.»