Presque une année que Barack Obama «clone» sa main tendue, à ne plus savoir combien il en possédera au final. Ne sachant trop si l'une d'elle va serrer en 2012 celle de Dominique de Villepin, le justiciable à la main ouverte qui veut servir les Français le Président démocrate est occupé pour le moment à ramasser les copies dans les bureaux du Département d'Etat US. Il y va du prestige de la diplomatie américaine. Mieux vaut donc élaguer en premier les glutineuses questions internationales pour pouvoir apprécier celles qui sont en train de connaître une évolution plutôt positive. Constructive pour rester dans le jargon diplomatique. Le fléchissement au niveau de l'articulation redevenu normal, l'intervention chirurgicale a été un succès médical, Hillary Clinton peut ainsi garder l'épais dossier palestino-israélien sous son coude, retapé à neuf. De toute manière, ni les va-et-vient de George Mitchell ni les législatives palestiniennes fixées au 24 janvier prochain ne ramèneront Benjamin Netanyahu à la raison. En plus de ses mises en garde sur le rapport Goldstone et sur la contre-proposition des mollahs, à propos de l'achat de combustible nucléaire directement à l'étranger, le colon en chef s'y plait à suivre les manœuvres militaires américano-israélienne qui consistent en gros en l'interception de missiles. Quant à reprendre les négociations de paix, il faut attendre 2025 aux dires d'Avigdor Lieberman. Et encore, pas du tout sûr qu'elles aboutissent à un accord global. Maintenant qu'il n'est plus question de paix au Proche-Orient, qu'est-ce qui peut rendre l'Amérique joyeuse ? L'entente sur un second tour de la présidentielle en Afghanistan ? Elle y est pour quelque chose même si l'Onu est persuadée qu'il y aura de nouveau du bourrage d'urnes. La fraude fait-elle désormais partie de l'apprentissage de la démocratie ? Ce qui rend heureux Robert Gates c'est l'engagement que sont en train d'opérer les alliés. En plus du fait que les talibans appellent au boycott du scrutin qui est décrypté comme un échec de leur part. Un échec que partageraient leurs frères pakistanais sur le terrain des combats, l'offensive de l'armée pakistanaise dans le Sud-Wazaristan serait déjà un succès. De quoi faire jubiler Les Etats-Unis qui doivent mettre la main à leur poche s'ils veulent que la situation politico-sécuritaire se stabilise mieux qu'en Irak où Nouri El Maliki s'est fait taper sur les doigts pour sa mauvaise répartition du pouvoir. L'Amérique d'Obama peut être fière de son allié pakistanais comme de certains de ses alliés européens. De la Pologne et de la République tchèque qui ont assuré Joe Biden de leur volonté inchangée de participer au nouveau dispositif antimissile US en Europe. Ce qui, financièrement, leur rapportera gros. En plus d'une protection garantie contre de futures vraies menaces. En particulier, celle des mollahs d'Iran qui jouent la montre à Vienne. Car, qu'ils répondent favorablement ou non à l'offre technique de l'AIEA, cela ne mettra pas fin au conflit diplomatique qui les opposent aux Occidentaux. Puisque, seul le renoncement définitif à l'enrichissement de l'uranium compte. Et tant que le doute l'emportera, - le non transfert à l'étranger des 1200 à 1500 Kg d'uranium faiblement enrichi le fera peser davantage -, l'Amérique d'Obama ne pourra pas être joyeuse comme elle croit l'être à présent.