Alors que le verdict concernant l'élection de deux femmes à des postes parlementaires, mais qui ne portent pas le hidjab, est attendu pour mercredi, des députés islamistes koweïtiens tentent un forcing sur la question du port du hidjab par les femmes. Les députés islamistes du Koweït n'arrivent toujours pas à «avaler» l'élection, pour la première fois dans l'histoire de l'émirat, en mai de quatre femmes au Parlement. Parmi les femmes parlementaires, deux ne portent pas le hidjab, chose qui irrite les islamistes qui ont appelé les autorités de leur pays à imposer le foulard aux femmes. Depuis samedi, les partisans du port du hidjab mènent une campagne en organisant des meetings et des rencontres avec les citoyens. «Le hidjab est un devoir légal et religieux», ont déclaré les députés islamistes lors d'un meeting tenu samedi, en appelant le gouvernement à «appliquer la loi et la fatwa» sur le hidjab. La polémique sur le hidjab a été relancée par une fatwa émise début octobre par le département public des fatwas et stipulant qu'il est du devoir de la femme musulmane de porter le hidjab. La fatwa n'a pas laissé indifférents les députés libéraux qui ont souligné que la fatwa ne s'appliquait pas à la société koweïtienne. «La Constitution est notre seule référence», ont-ils affirmé. Dans ce sens, une députée libérale avait proposé le 11 octobre un amendement de la loi électorale pour abroger un article imposant aux femmes de se conformer à la charia. Cet article avait été introduit il y a quatre ans lorsque les femmes avaient obtenu leurs droits politiques. Bien que ne spécifiant pas à quoi les femmes doivent se conformer, il avait été interprété par les islamistes comme imposant aux élues comme aux électrices le port du hidjab, le voile musulman. Synthèse