Les adolescents apparaissent à peine plus tolérants que leurs ainés, en matière de tenue vestimentaire des femmes, puisqu'ils sont 6 sur 10, soit 55 % (62 % garçons et 48 % filles) à souhaiter que les femmes portent le hidjab, contre 7 adultes sur 10 soit 64 %( 68 % des hommes et 60 % des femmes). Ceux qui défendent la diversité constituent 4 adolescents sur 10 et 3 adultes sur 10. Ceux qui s'opposent au hidjab ne représentent que 5 % de la population. De leurs côté, 5 adolescentes sur 10, et 6 femmes sur 10, défendent le voilent et souhaiteraient le voire sur les têtes de toutes les algériennes, contre 6 adolescents sur 10 et 7 hommes sur 10. L'enquête montre une importance régionale par rapport au port du hidjab. Ainsi les deux tiers des algérois et la moitié des kabyles demeurent tolérants par rapport à cette question. Le souhait de voir toutes les femmes en hidjab est exprimé par une minorité alors qu'il est majoritairement déclaré dans les autres régions. Ce sont d'ailleurs les deux seules régions où 16 % des adolescents à Alger, et 14 % en Kabylie, ont souhaité que les femmes ne portent pas le voile. En outre, elles sont 8 femmes sur 10 et 6 adolescentes sur 10 à porter le hidjab, plus ou moins strict lorsqu'elles sortent, contre une femme sur 10 qui ne le portent pas. Néanmoins, 4 adolescentes sur 10 ne se voilent pas. La forme la plus courante de hidjab chez les femmes et les moins jeunes, est celui qui consiste à voiler la tête en s'habillant moderne, une jupe, jean, tailleurs etc. Le tchador ou djelbab, tenue noire qui couvre tout le corps reste minoritaire, 1 % des adolescentes et 2 % des adultes. Le facteur région a une forte influence sur le fait de porter ou non le hidjab, puisque 84 % des femmes et 48 % des adolescentes sont voilées dans les zones urbaines et 90% et 75 % dans les zones rurales. 44 % des femmes et 19 % des adolescentes portent le hidjab stricte et le tchador dans les zones rurales contre 31 % des femmes et 8% des adolescentes dans les villes. Les femmes mariées représentent 95 % des voilées. Le niveau d'instruction influe lui aussi sur le port du voile. En effet, c'est au sein des femmes au niveau supérieur que la plus grande proportion de l'absence du voile est constatée, soit 23 %. Chez les adolescentes, l'influence est à cherchez au niveau de l'instruction des parents. Ainsi, les deux tiers des adolescentes ayant des parents instruits ne portent pas de hidjab, contre un tiers de celles qui ont des parents à faible niveau d'instruction. La raison la plus fréquemment citée dans le port du hidjab est qu'il permette de circuler librement aussi bien par les adolescentes que par les adultes. La seconde est liée au phénomène de mode " parce que tout le monde le porte ", et enfin l'obligation familiale.