Le Conseil des Participations de l'Etat (CPE) a donné, la semaine passée, son feu vert au ministre de l'industrie et de la promotion des investissements pour entamer les négociations avec le constructeur français Renault. Selon une source proche du dossier, après examen du dossier par le Conseil, le Premier ministre a chargé Abdelhamid Temmar de conduire les pourparlers dans le cadre d'un comité de pilotage. Ce comité, indique-t-on, a déjà tenu ses premières réunions ou siègent des représentants du ministère des finances, de l'énergie, de l'ANDI mais aussi de la SNVI. A la lumière des toutes premières orientations du gouvernement, il s'agit de négocier un protocole d'accord qui portera, globalement, sur le montage de 50 000 unités par an de voitures, ou du moins dans un premier temps de la marque Dacia. Il s'agit, comme l'a déjà rapporté le Temps d'Algérie dans une récente édition, du montage de la Logan (Dacia), de la Sandero et de la Symbol. Ces deux dernières ont fait leur entrée en Algérie au courant de cette année. Le projet avec le constructeur français sera en partenariat avec la Société nationale des véhicules industriels conformément aux dernières mesures prises par le gouvernement en matière d'investissement : la société qui sera créée, si les négociations aboutissent, sera détenue à hauteur de 51% par SNVI et 49% par Renault et sera implantée à Rouiba, précise-t-on. Rappelons que le ministre de l'industrie et de la promotion des investissements a annoncé la semaine dernière que l'Algérie avait la ferme volonté de promouvoir une industrie automobile en Algérie : «Le gouvernement a l'intention ferme de mettre en place cette industrie qui concernera l'automobile de grande consommation ainsi que les grands véhicules industriels et intermédiaires», avait souligné Temmar en marge de l'inauguration, à la Safex, du 3e Salon professionnel international de l'industrie «Alger Industries». Signalons également que l'ambassadeur de France a annoncé, lui aussi, un projet de montage de voitures françaises en Algérie. Selon les dernières statistiques, l'Algérie compte actuellement 5,5 millions de voitures. En 2006, avait indiqué récemment le ministre des transports, le parc automobile était de 3 millions de voitures. C'est dire qu'entre 2006 et 2009, le parc a pratiquement doublé. En 2000, le parc comptait environ 1,4 million de véhicules (une hausse de 90%).