Le constructeur français Renault a soumis au gouvernement un projet «d'intention» portant montage de trois marques de voitures en Algérie. Il s'agit de la Symbol, la Logan et la Sandero. De sources proches du dossier, on apprend que l'offre de Renault est actuellement entre les mains du Premier ministre Ahmed Ouyahia et devra faire l'objet d'un examen du Conseil des participations de l'Etat (CPE). Pour l'heure, le projet est seulement au stade «d'intention», comme le précise clairement le document comportant l'offre. A travers ce document, la firme française propose de faire le montage des trois marques en Algérie, sans pour autant préciser si elle se conforme aux nouvelles orientations de gouvernement en matière d'investissement. Le nouveau dispositif, pour rappel, oblige tout investisseur étranger à s'associer à 51% à un partenaire algérien. Précisons tout de même que le gouvernement pourrait contourner cette contrainte et autoriser un investissement à 100% du constructeur automobile en Algérie, comme cela a été fait pour Lafarge. Le nouveau code des investissements sur lequel travaille actuellement un comité interministériel présidé par le département de Karim Djoudi apportera sûrement les éclaircissements nécessaires à ce propos. L'autre réserve émise serait en rapport avec les avantages demandés par la firme française. Il s'agit, indiquent nos sources, d'avantages conventionnels (prix préférentiel de l'énergie), mais aussi de facilité à disposer de l'outil de SNVI pour le montage des voitures. Rappelons que Renault a été en négociations très avancées avec la Société nationale des véhicules industriels pour le montage d'une gamme de véhicules dont la Kangoo (véhicule utilitaire). Le dossier a été finalisé et remis au ministre des Participations et de la Promotion des investissements, Abdelhamid Temmar), sans suite ! Résultats des courses : Renault a préféré investir au Maroc où toutes les facilités lui ont été accordées, y compris une ligne de chemin de fer. L'Algérie a donc perdu un important projet au profit de ses voisins pour des raisons qui demeurent inconnues. Il ne reste donc qu'à espérer voir la nouvelle offre de la marque au losange se concrétiser. L'Algérie cessera ainsi d'être un simple comptoir commercial pour les entreprises françaises.