Après le débrayage initié par le comité autonome des étudiants de langues étrangères de Bouzaréah, l'administration a réagi en acceptant de dialoguer avec les protestataires. En effet, une réunion a eu lieu hier entre les représentants des étudiants et les chefs de départements. Une résolution a été adoptée par les deux parties, en attendant que le reste des revendications soient satisfaites à l'issue d'une rencontre avec le doyen de la faculté des sciences humaines. S'agissant des douze points soulevés par les contestataires, seuls quatre ont été acceptés. Il s'agit de l'affichage du corrigé-type après chaque épreuve, de l'affichage des noms et des moyennes initiales des étudiants admis au rachat, de la vulgarisation du règlement intérieur et enfin de la présence des représentants des étudiants dans les conseils pédagogiques, ce qui s'apparente à une victoire pour les étudiants. Cependant, la baisse de la moyenne du rachat a été refusée par les chefs de département qui estiment que «le niveau des étudiants est déjà assez faible. Prévoir une baisse de la moyenne du rachat, c'est encourager l'étudiant à ne plus travailler». Idem pour l'instauration du système de dette qui est considéré par les enseignants comme étant une pratique antipédagogique. Pour le reste des revendications des étudiants anglophones et francophones, une réunion est prévue aujourd'hui avec le doyen de la faculté des sciences humaines de Bouzaréah afin de trouver une solution rapide et adéquate aux préoccupations des étudiants, à l'image de la réorientation et de l'allongement du temps de travail. Selon les représentants des étudiants, l'administration de l'université tente, tant bien que mal, d'apporter une solution aux soucis des étudiants qui campent toujours sur leur position tant que la plateforme de revendications n'est pas satisfaite. Catégorique, un étudiant protestataire nous dit à ce propos que ses camarades et lui sont déterminés à aller vers une année blanche : «Nous sommes tous unis pour défendre les intérêts des étudiants qui sont, qu'on le veuille ou non, l'avant-garde de la société.» Pour rappel, une rixe a eu lieu hier entre les étudiants en langues étrangères et leurs camarades des filières de sociologie, et ce, à cause de la fermeture des salles de cours et de travaux dirigés par les protestataires. Des actions que le comité autonome de l'université des langues étrangères de Bouzaréah a payé, selon un certain nombre d'eux. «Mais beaucoup reste à faire pour arracher le maximum de droits», conclut Hakim.