Le livre pour enfant reste très demandé mais son prix est jugé «inabordable» pour beaucoup de familles qui ont fait le déplacement au salon international du livre, qui se tient du 27 octobre au 6 novembre au complexe Mohamed Boudiaf. Cette 14e édition du salon se caractérise par l'amélioration de la qualité pour certains éditeurs, mais un effort doit être consenti pour proposer des remises afin de permettre à un plus grand nombre de familles d'offrir des livres à leur progéniture, pense une jeune maman rencontrée sur les lieux. Accompagnée de ses deux enfants, elle a relevé que les ouvrages intéressants sont inaccessibles et sont proposés pour la majorité à partir de 500 DA. Pour un représentant de la maison Gallimard, le livre pour enfant est très sollicité, mais les prix varient d'un ouvrage à l'autre. Il reconnaît que certains livres sont chers, mais d'autres sont très abordables. Les stocks sont même épuisés pour certains. Pour des représentants des maisons d'édition algériennes ou celles des pays arabes, la fourchette des prix permet à chaque famille d'acheter selon son pouvoir d'achat. Venues en force, des maisons d'édition égyptiennes et syriennes notamment, qui proposent une panoplie de livres pour enfants, affichent une multitude de prix, ce qui a fort influencé les familles. Cependant, en dépit de son prix exorbitant, le livre scientifique pour enfant est très peu présent. Pour certains parents, les prix ne sont pas abordables. Malgré l'importante affluence des visiteurs, les ventes ne suivent pas le rythme, malgré la satisfaction de certains éditeurs. Pour des maisons d'édition comme Dar El Hafez, les prix restent identiques à ceux de l'édition précédente du salon. Comme l'a indiqué une représentante de cette maison, la demande est importante au cours de cette première semaine d'exposition, mais ce sont les revendeurs qui acquièrent les plus grandes quantités pour les écouler par la suite. Le salon reste, de son avis, une occasion pour faire quelques économies car il y a une légère différence de prix par rapport aux librairies. Des remises de 20% Pour intéresser les visiteurs, certaines maisons d'édition ont opté pour des remises variant entre 10 et 20%. Les maisons d'édition algériennes proposent, pour leur part, des prix similaires à ceux des pays arabes. «Nous ne pouvons pas proposer des prix bas car l'impression en Algérie coûte cher contrairement aux pays arabes», a estimé un représentant d'une maison d'édition nationale. Parmi les facteurs ayant contribué au recul des ventes, certains éditeurs ont cité l'emplacement du salon. Contrairement aux Palais des expositions des Pins maritimes, le déplacement vers le complexe Mohamed Boudiaf est difficile pour beaucoup de familles, relève un exposant national. Tout en signalant le manque de services au niveau du complexe, ce même exposant a estimé que la difficulté d'emprunter les moyens de transport dissuade les familles de faire le déplacement, engendrant une baisse des ventes par rapport aux salons précédents. La 14e édition du Sila, qui a abrité quelque 120 000 titres, se poursuivra jusqu'au 6 novembre prochain, avec la participation de 343 éditeurs représentant 25 pays.