Une petite ville au pied de l'Himalaya astique ses monastères pour accueillir le dalaï-lama aujourd'hui, un voyage qui éveille les tensions entre la Chine et l'Inde. Les deux puissances aspirent à gouverner la région en termes tant politiques qu'économiques. Si une répétition de la guerre de 1962 entre les deux géants asiatiques est improbable, la querelle a fait resurgir des bisbilles tenant à la croissance économique indienne et au défi qu'elle va représenter pour la domination de la Chine dans sa périphérie. Au centre de toutes ces colères, il y a le contexte de l'Inde arriviste, qui tente de rivaliser avec la Chine. Pendant que la population de Tawang attend avec impatience la visite du dirigeant religieux tibétain, la seconde, des moines tendent des bannières et des drapeaux à l'image du dalaï-lama, et lui dressent des arches en ville. Ce voyage met en furie la Chine, qui contrôle la région voisine du Tibet. «Une fois de plus, cela montre la nature antichinoise du dalaï-lama", estime le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Ma Zhaoxu. Ceci parce que Pékin revendique également la souveraineté sur l'Arunachal Pradesh depuis un siècle. La Chine conteste le découpage territorial de 1914 effectué par l'anglais McMahon et occupe une partie du Cachemire revendiquée par l'Inde.