Louable initiative à laquelle l'Agence nationale du développement de l'investissement (Andi) vient de donner jour. Cet organisme parraine depuis hier le déplacement en Algérie d'une délégation composée d'une dizaine d'hommes d'affaires résidant en France. Laquelle délégation, devant séjourner jusqu'au 13 du mois courant, a pour principale mission de s'enquérir des opportunités d'investissements qu'offre le marché algérien dans divers domaines d'activité. Il s'agit notamment, nous informe le directeur général de l'Andi, Abdelkrim Mansari, contacté hier par nos soins, des secteurs du bâtiment et des travaux publics, de l'agroalimentaire, de l'environnement et de la sécurité industrielle ainsi que des études et conseils d'accompagnement d'entreprises. Des explications que nous a fournies le premier responsable de l'Andi, l'on comprend vite que M. Mansari mise d'ores et déjà sur le caractère innovant de cette mission d'hommes d'affaires, comprenant en outre en son sein des Algériens évoluant en Hexagone. Entendre par caractère innovant le fait qu'au terme de cette mission, celle-ci devrait se traduire notamment par la création d'entreprises dans les domaines sus-évoqués. C'est là du moins l'ambition sur laquelle le DG de l'Andi mettra l'accent, sans omettre de souligner que ces entreprises en question verront le jour en vertu des lois en vigueur, notamment les dispositions obligeant les investisseurs étrangers à s'associer avec un partenaire local. Quant à l'agenda de cette délégation d'hommes d'affaires dont le déplacement en Algérie a été initié de concert avec l'association Réussir en Algérie, le Medef Nord-Franche-Comté et le consulat général d'Algérie à Strasbourg, celui-ci a été arrêté à l'avance, nous confie en outre M. Mansari. «La délégation sera en effet reçue par les représentant de l'Andi, du Forum des chefs d'entreprise, du ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, ainsi que des responsables de la SGP Indjab», nous a déclaré notre interlocuteur. Et d'ajouter : «La délégation se rendra également à Blida où des rencontres auront lieu, notamment avec les représentants des Club des entrepreneurs et industriels de la Mitidja (Ceimi), puis à Skikda et à Constantine.» La LFC 2009 stimule les IDE en Algérie Il est vrai que la mouture de la loi de finances complémentaire 2009, ayant fait couler beaucoup d'encre et suscité un large débat dans les milieux économiques nationaux et étrangers, vise avant tout la protection de l'économie nationale en vue d'une meilleure productivité. Cela dit, il se trouve, de l'avis du premier responsable de l'Andi, que «les opérateurs étrangers ont trouvé encourageantes les dispositions contenues dans cette mouture de loi pour le lancement d'une opération d'investissement en Algérie». Voulant étayer ses propos davantage, notre interlocuteur explique que ces obligations faites aux opérateurs étrangers de s'associer avec un partenaire national dans le cas où ils souhaiteraient s'installer en Algérie constituent beaucoup plus un avantage qu'une contrainte. «La question du partenariat est très intéressante au regard des investisseurs étrangers, dans la mesure où cette coopération en question pourrait leur faciliter l'acquisition de beaucoup de choses, telles que la main-d'œuvre, les locaux et pourquoi pas un meilleur accès au foncier», nous explique en substance M. Mansari. Il met l'accent aussi sur le fait que le financement des projets d'investissement est garanti par l'Etat via une multitude de mécanismes créés expressément pour cette finalité. Ce qui constitue, soutient notre interlocuteur, une attraction en plus s'inscrivant dans le sillage de la promotion des IDE en Algérie.