Après avoir exprimé le refus de l'Iran d'envoyer son uranium enrichi à l'étranger contre la livraison de combustible pour son réacteur de recherche, le président de la commission des Affaires étrangères du Parlement, Alaeddine Boroujerdi, est revenu hier sur ses déclarations. Le responsable iranien a affirmé que l'option d'un échange d'uranium avec l'étranger était toujours sur la table. «Notre première option est d'acheter le combustible à 20%», a déclaré M. Boroujerdi. «Si nous ne pouvons pas l'acheter, alors nous pourrons faire un échange limité, à condition de recevoir d'abord le combustible à 20%», en préalable à la livraison par l'Iran d'une quantité limitée de son uranium faiblement enrichi, a-t-il poursuivi. «Le Conseil suprême de la sécurité nationale est chargé de prendre les décisions» en la matière, «en tenant compte des intérêts nationaux du pays», a-t-il ajouté. Samedi, il avait déclaré qu'il n'est «pas prévu d'envoyer une partie des 1200 kilos d'uranium faiblement enrichi à l'autre partie pour recevoir du combustible. Cela est désormais hors de question, que ce soit de manière graduelle ou en une seule fois», avait-il déclaré. Cette déclaration a fait réagir la Russie dont le président, Dmitri Medvedev, a averti que de nouvelles sanctions contre Téhéran ne peuvent être exclues si le blocage persiste sur le dossier du nucléaire. Le projet d'accord de l'AIEA prévoit que l'Iran exporte la majorité de son uranium faiblement enrichi à des fins d'enrichissement supplémentaire en Russie et que la France assure ensuite sa transformation en combustible nucléaire. Ce projet d'accord a été approuvé par les Etats-Unis, la Russie et la France. Mais la République islamique veut d'autres négociations.