L'initiative date de l'année 2006, nous indique le P/APC d'Iflissen. Par la suite, après l'évènement de la prise en otage d'une troisième personne dans cette commune maritime, ce sont les citoyens qui sont revenus à la charge. Une nouvelle dynamique est enclenchée. Il s'agit de capitaliser ce potentiel de mobilisation, jamais vécu avant le kidnapping. Ils estiment que c'est l'occasion ou jamais de prendre en charge, en collaboration avec les élus locaux, les épineux problèmes qui guettent leur quotidien mais aussi qui entravent le développement local. A cet effet, les représentants des 38 villages que compte la commune d'Iflissen se sont réunis, en présence des élus locaux, à leur tête le premier magistrat de la municipalité, au centre culturel d'Agouni Moussi, dans l'après-midi de samedi. L'objectif de ce rassemblement est de créer une coordination intervillages. Outre la situation sécuritaire, qui demeure la première préoccupation des habitants de la région, la population locale et celles des communes voisines se sont élevées comme un seul homme pour exiger la libération de l'otage. Des problèmes socioéconomiques ont été aussi remis sur la table des discussions. Ceci en plus des mesures à prendre dans l'optique d'inciter les autorités à amorcer un processus de développement économique. A l'issue de ce cette réunion, il a été convenu de se revoir une deuxième fois après l'Aïd. Ceci pour permettre à tout le village de la commune de mandater leurs délégués et de bien s'organiser. A cette occasion, deux représentants, l'un du village Issenadjen et l'autre d'Ighil Iguès, sont désignés pour accompagner le maire, le 11 novembre, au conseil de wilaya. Ce conseil, faut-il le signaler, était programmé bien avant cette affaire de kidnapping. Il sera en effet consacré aux trois communes de la daïra, à savoir Tigzirt, Iflissen et Mizrana. Une panoplie de problèmes sera exposée au premier responsable de la wilaya. L'insécurité et le développement économique qui tarde à voir le jour sont les deux points principaux des citoyens que nous avons accostés. Pour rappel, hormis un détachement de la garde communale sis au chef-lieu de la commune, aucun autre corps de sécurité n'existe à Iflissen. Pourtant, cette région est caractérisée par son relief accidenté et sa vaste étendue. Elle est qualifiée par les services de sécurité de «champ libre». Aujourd'hui, les citoyens réclament plus de sécurité. Le dernier enlèvement n'est que la goutte qui a fait déborder le vase.