Après avoir longuement et vainement essayé de faire aboutir leurs revendications par l'intermédiaire du département de Benbouzid, les enseignants contractuels se sont tournés vers le premier responsable de l'exécutif lors d'un sit-in national tenu devant le palais du gouvernement. Dans une énième étape de leur combat pour l'intégration, les enseignants contractuels, sous l'égide de leur syndicat autonome, se sont distingués dans la matinée d'hier par la tenue d'un sit-in national devant le siège du palais du gouvernement à Alger. C'est devant l'édifice principal de l'exécutif que les concernés ont choisi de s'exprimer par un rassemblement, qui même s'il n'a pas drainé les grandes foules, a toutefois permis aux protestataires de porter haut et fort leurs revendications qui se résument essentiellement en l'intégration de tous les contractuels, sans pour autant omettre d'interpeller la tutelle pour le réglement de tous les problèmes auxquels ils font face : retards dans les paiements, non-existence du droit aux congés de maladie ou de maternité, suspension de leurs contrats à la veille de chaque période de vacances. C'est aux environs de 10 h 30 hier que les manifestants se sont regroupés devant le palais du gouvernement. Brandissant des pancartes énumérant leurs problèmes, ils ont scandé haut et fort des slogans expressifs quant à la réalité actuelle à laquelle ils font face, une réalité faite d'une fermeture progressive à leur encontre de toutes les issues qui mènent vers la titularisation. Quelques-uns sont maintenus dans le statut de contractuels avec l'impression de s'engager sous ce profil jusqu'à la fin de leur carrière. C'est ainsi qu'est résumée la situation de beaucoup de contractuels qui sont sur le terrain depuis plus de dix ans, alors que d'autres sont remerciés à tour de rôle après de longues années de travail et de sacrifices, et que beaucoup d'autres sont tout simplement engagés de façon ponctuelle pour compléter des effectifs insuffisants. La responsable de communication au niveau du CNEC, Mme Maarouf, que nous avons rencontrée lors du sit-in d'hier, a dénoncé le manque d'engagement de la tutelle par rapport à toutes ses promesses envers les contractuels, et la dernière promesse ne remonte qu'à la semaine dernière, puisque suite au sit-in tenu lundi devant le ministère de l'éducation, «Benbouzid nous a bel et bien promis de mettre en vigueur une loi permettant à tout licencié exerçant en tant que contractuels de passer les examens de recrutement et ce à partir de ce 17 novembre.» Voilà qu'encore une fois cette promesse vole en éclats car aucune réponse concrète n'a été apportée à leurs doléances. C'est ce qui peut expliquer la décision prise par le BN du CNEC de solliciter plutôt le premier ministre, puisque «le département de Benbouzid n'a finalement montré aucune volonté», comme le précise bien le communiqué du CNEC rendu public avant-hier.