Moussa Saïb salue une «équipe de copains» qui ont fait leur baptême du feu ensemble avant d'arracher avec «beaucoup de mérite» leur qualification au Mondial 2010. Sollicité par l'hebdomadaire France Football pour une réaction à froid sur le verdict de la confrontation de Khartoum, l'ancien sociétaire de l'EN et de la JSK a fait valoir à grands mots la singularité de cette sélection. «On a vu une équipe soudée, où seul compte l'intérêt de la sélection, pas celui des individualités», s'est-il réjoui. L'ancien meneur de jeu de l'AJ Auxerre en veut pour preuve un exemple qui se passe de commentaire. «Je n'avais pas vu des remplaçants aussi heureux que les titulaires, si ce n'est plus, depuis la Coupe d'Afrique des nations» 1990, remportée par les Verts de Kermali. Saïb en faisait partie. «Ces gars-là, c'est du costaud, ils ont su répondre sur le terrain. Ils ne connaissent pas la violence, ce ne sont que des joueurs de football (…). L'équipe a bâti sa confiance et construit son histoire au fil des matches. Les nouveaux venus se sont vite intégrés et ont apporté un plus notable. Cette génération a tout simplement cru en elle, en son potentiel.» «Jamais, depuis 1962, la sélection n'avait été autant soutenue par le peuple algérien, du président aux gens du peuple», note Saïb. Qui, emporté par sa culture de la gagne, prédit un avenir heureux à la cuvée 2010. «Je pense que cette génération est capable de remporter la CAN en Angola puisqu'elle a battu deux fois l'Egypte. Qu'est-ce qui peut nous arrêter maintenant qu'on fait partie du top 5 africain ?»