Les prix des fruits et légumes, affichés actuellement dans les marchés journaliers, sont au même niveau que ceux de juillet. En cinq mois, le prix de la pomme de terre n'a connu aucune baisse. Elle est toujours à raison de 50 à 60 Da le kilo au marché Amar El Kama de la Basse-Casbah, alors que le gouvernement tente depuis presque une année de mettre sur le marché de la pomme de terre à 25 Da le kilo. Dans les marchés quotidiens, les commerces des fruits et légumes continuent d'afficher les prix de l'été dernier. Depuis juillet, le niveau des prix n'a pas changé pour la plupart des fruits et des légumes. Ainsi, la tendance est toujours à la hausse durant les cinq derniers mois. Ce constat est valable surtout pour le légume-roi, la pomme de terre. En juillet, ce tubercule était vendu entre 50 et 60 Da le kilo en moyenne, avec des pics allant jusqu'à 70 Da. Samedi dernier, les locataires du marché communal Amar El Kama de la Basse-Casbah ou les vendeurs de la rue Mustapha Khalef, commune de Ben Aknoun, ont affiché les mêmes prix. Les efforts déployés depuis presque une année par le gouvernement afin de mettre sur le marché de la pomme de terre à 25 Da le kilo ne donnent toujours pas de résultats. Les autres légumes, comme les carottes, les navets, la salade, sont cédés entre 40 et 60 DA. Le chou-fleur est à 50 Da le kilo alors qu'il était à 30 Da le vendredi. Les oignons sont encore plus chers : ils sont entre 50 et 60 Da. Le prix de la tomate a toutefois connu une importante chute. En été, elle était vendue à raison de 120 à 100 Da le kilo, alors qu'avant-hier elle était à 60 Da. La qualité laisse toutefois à désirer. «La demande sur la tomate a beaucoup chuté ces derniers temps. Les gens n'en achètent presque plus. Les seuls clients sont les restaurateurs qui ont revu à la baisse les quantités achetées», affirme un commerçant travaillant à Amar El Kama. Dans les marchés communaux, ce qui est valable pour les légumes l'est aussi pour les fruits : le fruit le moins cher, la banane, est à 120 Da le kilo chez presque tous les commerçants. Là aussi, la qualité n'est pas au rendez-vous. Les pommes d'importation, toutes variétés confondues, s'affichaient à la Basse-Casbah entre 120 et 180 Da. Mêmes chiffres à Ben Aknoun. S'agissant des viandes et volailles, le marché Amar El Kama se distingue : le poulet est vendu «à l'unité» et non pas au kilo. L'«unité» coûtait, d'un commerçant à un autre, entre 400 et 500 Da. Un boutiquier spécialisé dans le poulet préfère s'adonner à une autre technique : la vente par morceau. A son niveau, les clients peuvent acheter un morceau de poulet (aile, la cuisse…), dont le prix est déterminé en fonction du poids. La plupart du temps, il est le seul boucher à avoir de la clientèle.