Le village itinérant de sensibilisation autour du diabète, organisé par le laboratoire pharmaceutique Novo Nordisk avec la collaboration du centre hospitalo-universitaire (CHU) de Constantine, a planté son chapiteau, samedi, sur le parvis du palais de la culture Malek Haddad. Organisé à l'occasion de la journée mondiale du diabète, ce village qui est déjà passé à Alger et à Oran avant d'atterrir à Constantine, a créé une ambiance colorée et bon enfant pour faire passer le message de sensibilisation autour de cette maladie qui, a-t-on souligné, se propage à une vitesse inquiétante en Algérie comme dans le monde entier. Un grand nombre d'enfants participent aux jeux éducatifs et autres activités de sensibilisation élaborés sous forme de dessins, concours et autres activités ludiques qui ont fait la joie de tous les petits ramenés de Skikda, Sétif, Bougaâ, Batna, Chemora et Constantine. La prévention étant, cette année et jusqu'à 2013, le mot d'ordre de l'OMS en matière de lutte contre le diabète, les organisateurs de la manifestation ont déployé des trésors d'imagination pour toucher le public ciblé. Jeux de coloriage pour enfants, jeux de mots fléchés, techniques d'injection de l'insuline, différentes démonstrations d'activités physiques, aliments et recettes de préparation de repas pour diabétiques étaient organisés dans les différents stands dont deux ont été réservés au dépistage volontaire. Une conférence portant sur le traitement et la prévention de la maladie était également animée par une pléiade de médecins, psychologues et paramédicaux du CHU de Constantine. Passant en revue l'évolution du traitement du diabète, le Pr Zahia Bouderda, pédiatre au CHU, a souligné que cette pathologie «évolue très rapidement et que l'Etat algérien suit de très près ces évolutions, rendant disponibles tous les nouveaux traitements en même temps qu'il en assure la gratuité, notamment pour les insulines et autres lecteurs de diabètes». Les insuffisances en la matière résident, selon cette intervenante, dans l'organisation, la sensibilisation et les activités des associations qui demeurent, selon elle, «plutôt timides». Evoquant les complications du diabète, le Dr Sidi Mansour a pour sa part tiré la sonnette d'alarme sur les amputations et les cécités, lesquelles, a-t-il souligné, «demeurent parmi les complications les plus fréquentes grevant lourdement le budget de la santé publique, le coût d'une seule amputation étant estimé à quelque 700 000 DA».