La course pour arracher le plus grand nombre de places à la première chambre du Parlement à l'occasion de la tenue des élections sénatoriales, le 27 décembre, est de plus en plus rude. Une organisation a été mise en place au sein du FLN pour tenter de gagner cette bataille avec la réalisation du meilleur résultat possible. Ainsi, après un premier tour marqué par l'organisation des élections sénatoriales primaires dans diverses wilayas, le prochain défi du parti de Abdelaziz Belkhadem sera de tisser des alliances pour augmenter ses chances d'obtenir la majorité des voix. Le FLN a donc tenu des élections primaires dans plusieurs wilayas du pays, notamment dans les grandes villes comme Alger, Constantine, El Taref, Annaba, Skikda, Mila, Batna, et Oran. Des élections primaires du vieux parti qui se sont déroulées dans de bonnes conditions sans la moindre contestation ou dénonciation comme cela a été le cas ces derniers temps à l'occasion de chaque rendez-vous électoral. Les assemblées générales électives organisées pour élire les candidats du parti dans la majorité des wilayas ont opté pour le mode du bulletin secret. Une fois cette phase clôturée, le parti a entamé une réflexion sur les partis qui seront ses alliés dans cette course vers le sénat. Le parti de Belkhadem a choisi, cette fois-ci, de le faire avec des partis qui ne comptent pas participer à cette bataille électorale. Dans un premier temps, le FFS et le PT ont été retenus et annoncés comme «les alliés de l'ex-parti unique dans cette bataille». Des contacts seront pris dans les prochains jours avec les directions de ces deux partis, qui ne prendront pas part à ces élections cette année et qui ont été, par le passé, des alliés traditionnels du FLN, pour entamer un travail en commun en vue de gagner des voix supplémentaires. Les alliances sont importantes dans ces batailles électorales puisque les candidats sont élus sur la base du nombre de voix. Il est à noter que le nombre de sièges de la chambre haute est de 48. L'ex-parti unique table sur la prise de 23 sièges sur les 48, ce qui équivaut au nombre de sénateurs de ce parti qui quitteront l'assemblée cette année. Donc pas de changement en perspectives pour le parti de Belkhadem qui compte garder le même nombre de sénateurs mais qui représente, en même temps, la majorité au sénat.