C'est un coup dur que subissent les concessionnaires. Leurs commandes connaissent une baisse, et paradoxalement une hausse de la facture d'importation, annonce le centre national de l'informatique et des statistiques. Idem pour les particuliers qui, eux aussi, ont vu leurs importations chuter. L'Algérie a importé 228 520 véhicules au cours des dix premiers mois 2009, contre 278 996 unités durant la même période de l'année écoulée, soit une baisse de 18,09%, a-t-on appris hier auprès des Douanes algériennes. La valeur globale des véhicules importés a augmenté. Elle est passée de 205,7 milliards DA à 222,1 milliards DA, indique le Centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis), organe relevant des douanes. De janvier à fin octobre 2009, les principaux concessionnaires automobiles étrangers, une quarantaine, ont importé 213 424 véhicules, contre 260 552 unités à la même période 2008, ce qui enregistre une baisse de 18,09% pour une valeur de 213,4 milliards de DA, contre 179,9 milliards de DA, précise la même source. Les particuliers, quant à eux, ont importé 15 096 véhicules au cours des dix premiers mois 2009, contre 18 442 unités durant la même période 2008, en baisse également de 18,14% pour un montant de 20,6 milliards DA, contre 25,8 à la même période de référence en 2008, ajoute le Cnis. Cette baisse s'explique notamment par les effets de la crise économique internationale et la baisse des ventes par facilité pratiquées par certaines banques sur le territoire national. Cet argument est soutenu par le responsable de la communication de l'association des concessionnaires d'Algérie, Amine Andaloussi, en ajoutant que «les chargés de marketing des marques automobiles présentes dans notre pays procéderont à de nouvelles études pour accroître les ventes». En plus de cela, il est à noter que les taxes sur les véhicules neufs introduites à la fin du mois de juillet 2008 sont aussi à l'origine de la baisse des ventes, puisque l'Etat, à travers la loi de finances complémentaire, optait pour la régulation du marché des quatre-roues et la baisse des importations. L'objectif étant d'inciter les maisons mères à investir dans l'industrie de montage et la fabrication de pièces de rechange.