Les enseignants du primaire et du moyen relevant de l'Unpef reprendront aujourd'hui le travail en réponse au communiqué officiel émanant du président du conseil national de l'organisation syndicale autonome, réuni lundi dernier en commission avec le ministre de l'Education nationale. C'est ainsi qu'après près de 3 semaines de grève, les syndicalistes qui évaluent le taux de suivi de leur mouvement de protestation à près de 82%, estiment que leur action de grève a abouti à des réponses concrètes de la part de tutelle. Il s'agit là d'une appréciation optimiste dans la mesure où le corps enseignant semble motivé par les résultats du mouvement de la contestation collective autour de la revendication sur le régime indemnitaire à effet rétroactif, l'application des textes sur la médecine du travail et le dossier des œuvres sociales. Le communiqué rappelle, cependant, que le ministère s'engage à annuler les ponctions sur les salaires des grévistes ainsi que les poursuites engagées contre certains enseignants tout au long du débrayage. Le coordinateur de wilaya de l'Unpef rappelle aussi que les travaux de commission réunissant les représentants de son syndicat et le ministre de l'Education reprendront après la reprise du travail des enseignants afin de définir les modalités d'application des décisions inhérentes au dossier des œuvres sociales et celui de la médecine du travail. Par ailleurs, l'on apprend que le Cnapest, le syndicat autonome qui a une emprise sur la totalité des lycées de Sétif, n'est pas concerné par ces mesures malgré la coordination qu'il a engagée avec l'Unpef tout au long du mouvement de grève. Le Cnapest qui a tenu hier son conseil de wilaya en attendant les résultats du conseil national du syndicat aujourd'hui sur le devenir du débrayage, donne des signes évidents de démarcation par rapport au rapprochement de dernière minute de son allié, l'Unpef, de la tutelle.