Le jour tant craint par l'Egypte du sport et tant attendu côté algérien pour que justice soit faite est enfin arrivé. Ce soir, toutes les oreilles seront tendues du côté du Cap. La Fédération algérienne de football (FAF) détiendrait des images et des enregistrements compromettant le tristement célèbre patron de la Fédération égyptienne de football, Samir Zaher. Ces images, filmées par des amateurs et remises à Raouraoua, ont été transmises à la Fédération internationale de football (Fifa) pour les ajouter au dossier. Zaher a été filmé en train d'inciter ses collaborateurs et d'autres responsables à commettre des violences et des agressions sur des responsables de la délégation algérienne au Caire. Raouraoua a également remis aux responsables de la Fifa des SMS émanant de responsables égyptiens qu'il avait reçus sur son portable. Ces SMS comportaient des menaces de mort et des interdictions d'entrée au Caire sous peine de représailles. Tout cela est venu consolider le dossier remis par l'Algérie comportant des preuves irréfutables concernant les incidents survenus au Caire et les blessures causées aux joueurs. Ces derniers ont été auscultés par les représentants de la Fifa, le même jour sur les lieux du drame. Le rapport, dressé par l'envoyé de la Fifa, Walter Gagg, qui accompagnait les Verts dans le même bus et qui a assisté à tous les incidents, plaide en faveur du complot égyptien. Du côté des Egyptiens, on croit savoir que le sinistre Zaher a remis à la commission de discipline de la Fifa de grossiers montages audiovisuels et des photos anonymes sur les prétendus événements ou incidents de Khartoum ainsi que ceux du Caire. Zaher, omettant la présence de l'observateur de la Fifa lors des événements du Caire, a présenté des photos attestant soi-disant le mensonge des joueurs. Mais le rapport de Walter Gagg était là pour dire le contraire et prouver le complot machiavélique des responsables égyptiens. Le documentaire du journaliste de Canal+, dont le véhicule suivait le bus des Verts, a été également mis à contribution pour dévoiler la vérité toute crue à la face du monde. Malgré les appels incessants des responsables et des médias égyptiens lancés aux supporters pour contribuer à présenter des images ou des enregistrements accablant la partie algérienne quant aux prétendus incidents de Khartoum. Mais rien n'a pu être tiré de cette nouvelle manigance, mis à part des séquences d'images et de vidéo montées de manière médiocre. Autant dire que le 3 décembre, les Egyptiens qui gesticulent seront fixés sur leur sort de manière définitive. Le diable prit dans les flammes de son bûcher… Ce n'est que quinze jours après la déconvenue des Pharaons que l'opinion publique égyptienne s'est aperçue qu'elle fut menée par le bout du nez par le sinistre Samir Zaher qui avait tenté le diable pour rester encore le plus longtemps possible aux commandes d'un football égyptien en déclin. Pis encore, il a tout simplement mis à rude contribution et en jeu pour un simple événement sportif qui se voulait être au départ un math de football, comme il y en a eu plusieurs auparavant, les relations entre nos deux pays qu'en aucun cas et en d'autres circonstances auraient engendré de tels incidents. Aujourd'hui, la rue gronde au Caire et semble reprendre conscience qu'elle a été dupée car les échecs du mouvement sportif à Oum Dounia sont multiples et se sont même prorogés jusqu'à atteindre leur organisation sur le Nil. Sinon comment justifier que la Fédération égyptienne de handball a refusé d'accueillir cette compétition en raison de la participation de l'Algérie. Elle a avancé comme argument les «incidents» qui ont marqué le match de football ayant opposé les équipes des deux pays et qui avait vu l'Algérie arracher de haute lutte sa qualification au Mondial 2010. Les Egyptiens, qui ont brandi le boycott sportif algérien, s'enlisent dans la boue qui les submerge jusqu'à la crinière, comme des chevaux sauvages, et font preuve d'une ignorance absolue. C'est en fait une autre défaite sportive qui se profile pour l'Egypte, en attendant les sanctions de la Fifa. Le retour de manivelle sera difficile à assumer par les Egyptiens qui ont emprunté un chemin menant droit... au mur.