Suite aux évènements qui ont frappé de plein fouet la communauté estudiantine algérienne en Egypte, dont la presse en a fait un large écho, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia, a indiqué hier, lors de la présentation du bilan de la rentrée universitaire devant la commission de l'éducation de l'APN, que 17 étudiants algériens seulement ont été envoyés en Egypte dans le cadre d'une coopération bilatérale entre les deux pays. Cinq seulement ont regagné le pays, selon le ministre, alors que sur les 97 enseignants qui effectuent des stages dans le cadre de la même coopération, 39 sont encore en Egypte. Tout en déplorant les rapports «alarmistes» de la presse qui a fait état de centaines d'étudiants qui vivent dans des conditions déplorables, le ministre a assuré que «toutes les dispositions sont prises pour leur prise en charge, que ce soit sur le plan pédagogique ou autre, ici en Algérie ou à l'étranger». «Nous avons informé notre représentation au Caire de ces mesures», a ajouté le représentant du gouvernement qui a fait savoir qu'un bureau est installé au niveau du ministère qui est en contact permanent et direct avec les étudiants et les enseignants restés sur place. «Tout étudiant désirant rejoindre le pays sera pris en charge, a assuré M. Harraoubia, indiquant dans la foulée que lors de sa réunion avec les doyens des université algériennes, il a été décidé de créer une sorte de cellules régionales (est - ouest - centre) en vue de prendre en charge les doléances de tout étudiant algérien. S'agissant des étudiants égyptiens qui étudient en Algérie dans le cadre de cette coopération, dont M. Harraoubia n'a pas souhaité communiquer leur nombre, il a «défié» l'Etat égyptien de prouver qu'ils ont été, comme les nôtres, la cible d'une vindicte populaire. «Le comportement des Algériens est un comportement d'hommes civilisés», a-t-il argué, indiquant que ces étudiants se sentent comme chez eux au milieu des Algériens. «Pour preuve, aucun d'eux n'a émis le souhait de partir», a-t-il expliqué. Toutefois, il a refusé catégoriquement de s'expliquer sur les autres étudiants algériens, partis étudier en Egypte à titre indépendant, qui se retrouvent dans la même situation. «Nous ne répondons que sur les cas qui nous concernent», dit-il, refusant par ailleurs de considérer la décision de ne plus envoyer d'étudiants algériens en Egypte, prise dès l'année dernière, de «politique». C'est simplement pour des considérations pédagogiques, telle l'inexistence des disciplines souhaitées», a-t-il argumenté.