Le problème de la surcharge, d'hygiène et de restauration dans les résidences universitaires de Sidi Bel Abbés fait toujours le débat dans le milieu estudiantin. Les résidants commencent à faire la queue devant l'unique restaurant de la cité 1000 lits, ouvert à partir de 11h, pour s'alimenter quatre heures plus tard. En cette période des examens du 1er EMD, des résidants déplorent la mauvaise qualité de la nourriture servie. De surcroît, «le service se fait le plus souvent dans un climat de tension», clame Amina, résidante dans la cité Khawarizmi, qui ajoute que «les derniers de la queue ont peu de chances d'avoir leur part de nourriture». En outre, de retour des vacances, les résidants de ladite cité universitaire ont été surpris de trouver plusieurs chambres détériorées dans certains pavillons. En effet, les portes sont défoncées, des casiers forcés et des objets personnels (livres, vêtements…) volés. Notons aussi que même des accessoires électriques ont été dérobés. En ce qui concerne l'hygiène, les étudiants vivent une situation d'insalubrité lamentable. Des tas d'ordures jonchent les couloirs des pavillons et surtout dans les cages d'escalier. En plus de leur aspect répulsif, ces détritus dégagent des odeurs nauséabondes qui empoisonnent le quotidien des résidants. A cela s'ajoutent les déchets causés par les travaux d'étanchéité en cours de réalisation. Faut-il signaler également que durant la même période, notamment lors des premiers jours, le nettoyage (ménage) habituel des cités n'était pas assuré. Il est utile de souligner, par ailleurs, que cette année le nombre de chiens errants a augmenté d'une manière inquiétante, formant ainsi une impressionnante meute qui déambule surtout la nuit à l'entrée du campus universitaire de Sidi Bel Abbès où se trouve la résidence. Le phénomène ne date pas d'hier. Quant à l'animation culturelle, celle-ci est totalement absente. Aucun spectacle, aucune projection ni soirée musicale n'ont été programmés, au grand dam des étudiants. Côté hébergement, les étudiants, contraints de passer leurs examens à quatre ou cinq par chambre, déplorent les conditions dans lesquelles ils sont hébergés. Des étudiantes rencontrées à la résidence universitaire de jeunes filles 2000 lits ont fait état de leur désarroi quant aux conditions de leur hébergement en cette période d'examen. «Nous sommes pratiquement à cinq dans une chambre très exiguë», nous dira une étudiante. Une autre affirme que d'autres étudiantes se sont retrouvées à six et d'autres à huit, dans une seule chambre, et ce, sans parler des queues interminables devant les restaurants universitaires.