En ce mois sacré de Ramadhan, les résidents de la cité universitaire Hasnaoua 1 vivent dans de mauvaises conditions de restauration, d'hébergement et d'hygiène. Les résidents commencent à faire la queue devant l'unique restaurant (resto3) ouvert à partir de 3 h de l'après-midi pour s'alimenter quatre heures plus tard. Et, en cette période d'examens de rattrapage, des résidents déplorent la mauvaise qualité de la nourriture servie à l'heure du f'tour. De surcroît, « le service se fait le plus souvent dans un climat de tension », clame Mourad, résident dans la même cité, qui ajoute que « les derniers de la queue ont peu de chance d'avoir leurs parts de nourriture pour rompre le jeûne ». En outre, de retour des vacances d'été, les résidents de ladite cité universitaire ont été surpris de trouver plusieurs chambres détériorées dans certains pavillons. En effet, des portes ont été défoncées, des casiers forcés et des objets personnels (livres, vêtements…) volés. Notons aussi que même des accessoires électriques ont été dérobés. En ce qui concerne l'hygiène, les étudiants ont vécu un début de Ramadhan dans une situation d'insalubrité lamentable. Des tas d'ordures jonchent les couloirs des pavillons et surtout au niveau des cages d'escaliers. En plus de leur aspect répulsif, ces détritus dégagent des odeurs nauséabondes qui empoisonnent le quotidien des résidents. A cela s'ajoutent les déchets causés par les travaux d'étanchéité en cours de réalisation. Faut-t-il signaler également que durant la même période, notamment lors des premiers jours du mois de jeûne, le nettoyage (ménage) habituel de la cité n'était pas assuré. Il est utile de souligner, par ailleurs, que cette année, le nombre de chiens errants a augmenté d'une manière inquiétante, formant ainsi une impressionnante meute qui déambule surtout la nuit à l'entrée du campus de Hasnaoua, où se trouve la résidence. Le phénomène ne date pas d'hier. Quant à l'animation culturelle, celle-ci est totalement absente durant ces soirées ramadhanesques. Aucun spectacle, aucune projection, ni soirée musicale n'ont été programmés au grand dam des étudiants.