L'activité de la Société nationale de transport ferroviaire (SNTF) a été handicapée hier par le mouvement de grève lancé par les cheminots, plus précisément les mécaniciens et les conducteurs de train qui ont refusé de reprendre leur travail par solidarité avec leurs trois collègues licenciés. Les raisons de ces licenciements sont, selon les informations que nous avons eues auprès des concernés, liées essentiellement à l'accident de l'autorail survenu récemment à Boukadir, dans la wilaya de Chlef. Selon les explications des collègues des contestataires, «ces trois personnes licenciées, dont deux sont de la wilaya d'Oran et l'autre d'Alger, ont été accusées d'être les principaux responsables de cet accident, les responsables ayant estimé qu'ils n'ont pas fait leur travail convenablement. Cette décision, jugée trop sévère par leurs collègues, est la raison qui les a poussés à entamer une grève pour réclamer la réintégration des personnes renvoyées». Notons par ailleurs que cet arrêt forcé a provoqué une pagaille dans les rangs des responsables de la SNTF, étant donné que tous les conducteurs de train ont refusé de reprendre leur service. Ce qui s'est répercuté directement sur l'activité de presque la totalité des lignes. Hier, la gare d'Agha était en stand-by, mis à part les rares trains qui assuraient un service minimum grâce aux responsables, qui ont été obligés de prendre en main les opérations de conduite. «Vu que les chauffeurs n'ont rien voulu savoir, les responsables ont été contraints de prendre en charge la conduite des trains, pour au moins assurer un service minimum, notamment vers les destinations très sollicitées, à l'instar de Thénia et Réghaïa, avec comme principal objectif de ne pas pénaliser les citoyens», indiquera Ahmed, un contrôleur à la gare d'Agha. Les contestataires semblent décider à poursuivre leur grève, et surtout à tenir tête à leurs responsables qui ont choisi la plus lourde des sanctions envers les trois mécaniciens.