Le débrayage des conducteurs de trains de la SNTF à Constantine s'est poursuivi, hier, pour la seconde journée. « Aucun train ne sortira du dépôt sis dans la banlieue de Sidi Mabrouk si nos revendications ne sont pas satisfaites », ont affirmé les grévistes qui n'ont pas manqué de rappeler, dans un document remis à la presse, l'ensemble des points à l'origine de ce mouvement de protestation. « Nous réclamons en premier lieu la revalorisation du salaire de base et de la prime de risque, ainsi que la révision à la hausse des primes de traction, de déplacement et de séparation de corps », notent-ils, tout en exigeant une prise en charge totale par l'entreprise des agents atteints de maladies dues à l'exercice de la profession, ainsi que l'application de l'article 217 de la convention collective relatif au travail de nuit. Le volet de la formation et l'arrêt des poursuites judiciaires à l'encontre des conducteurs de trains incriminés suite aux accidents survenus sur les lignes ferroviaires sont des points soulevés par les travailleurs qui confirment, encore une fois, que leur mouvement spontané n'a aucun lien avec celui mené par leurs collègues d'Alger, même s'ils tiennent à exprimer toute leur solidarité avec ces derniers. Alors que plus de 200 travailleurs parmi les conducteurs de trains et les mécaniciens du dépôt de Sidi Mabrouk à Constantine ont refusé de rejoindre, hier, leurs postes de travail, malgré l'appel lancé conjointement par la direction générale de la SNTF et la Fédération nationale des cheminots, le débrayage a fait tache d'huile pour se propager vers les wilayas de Sétif, Jijel, Skikda, Batna, Biskra et Ouargla (pour la destination de Touggourt), où le mouvement des trains de marchandises a été complètement paralysé. A Constantine, hormis le service minimum qui a été assuré pour la ligne Annaba-Alger, aucun train de banlieue n'a démarré hier de la gare ferroviaire de la place du 1er Mai.