La 15e conférence mondiale sur le changement climatique qu'abrite Copenhague devrait sortir avec une prise de position sérieuse par les pays industrialisés afin d'identifier les responsabilités en matière d'émissions de gaz à effet de serre, a estimé Cherif Rahmani, ministre de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire. Ces pays, considérés comme les plus gros pollueurs de la planète, doivent respecter leurs engagements quant à l'émission de gaz à effet de serre. «Qu'ils respectent leurs engagements afin de rattraper le retard de Kyoto avant 2012», a souligné le ministre de l'environnement hier sur les ondes de la radio nationale. Les pays d'Afrique qui étaient absents à Kyoto sont fortement présents cette année à Copenhague où une position commune a été manifestée par les pays du continent dont l'Algérie a été choisie comme représentant du groupe. Ces pays doivent s'exprimer d'une manière forte par la coordination de leurs actions en matière de changement climatique, a-t-il précisé. Par ailleurs, concernant la taxe carbone, M. Rahmani a estimé que cette taxe ne doit pas pénaliser les pays en voie de développement. «Il est plus important de ne pas perturber le développent durable de ces pays. Il est totalement exclu l'adoption de cette mesure.» Il précisera que le fardeau doit être pris en charge par les pays industrialisés qui sont à l'origine de ces changements climatiques», avant d'ajouter que «ces pays ne peuvent se targuer d'avoir respecté convenablement les engagements de réduction qui les caractérisent». En effet, le phénomène des changements climatiques devraient être traités comme une priorité du développement via la promotion d'un progrès durable, en encourageant des technologies, des industries et des emplois plus propres et en intégrant de manière adéquate les risques liés aux changements du climat dans les politiques et pratiques nationales. Soulignant, toujours dans le même sens, que la responsabilité fondamentale du réchauffement climatique revient aux pays industriels et non aux pays africains, notre pays, qui représente les pays africains, a relevé la nécessité de les «accompagner dans la concrétisation de ces projets tracés dans la perspective de réduire l'impact du changement climatique ainsi que dans le transfert technologique». Ces pays doivent bénéficier d'un appui financier et technologique pour qu'ils réalisent l'économie verte.