“L'alliance continentale et intercontinentale décidée par la plate-forme d'Alger, adoptée par la Conférence des ministres africains chargés de l'Environnement, marque une “évolution décisive” avant la tenue de la Conférence de Copenhague prévue en décembre 2009 sur les changements climatiques”, a affirmé, jeudi passé, le représentant de l'Union européenne, M. Jean-Louis Borloo également ministre français de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire en visite à Alger à l'invitation de Chérif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme. Venu à Alger pour assister à la seconde journée de la Conférence des ministres africains de l'Environnement sur les changements climatiques. Le représentant de l'UE a estimé que “la Conférence d'Alger tend à faire de l'Afrique un “pôle de négociation à part entière avec une stratégie opérationnelle”. Il a expliqué, en outre, qu'il était “temps de sortir des habitudes de négociations antérieures qui n'étaient pas à la hauteur en ce qui concerne les problèmes de changements climatiques”. Faisant état d'une évolution significative dans la position européenne, Borloo parle de “promesse” de l'Europe de “discuter directement avec l'Afrique pour proposer une forme de vision et de deal communs sur le chemin de Copenhague”. L'Europe a décidé d'initier un “énorme” programme de lutte contre les changements climatiques qui est “en cours de négociation”. “Il s'agit de dégager 20% de moins d'émissions de CO2 d'ici à 2020 et ces 20% devraient être portés à 30% dès qu'il y aura un accord à Copenhague, en décembre 2009”, a-t-il expliqué. “Cela demande un changement fondamental de stratégie énergétique et industrielle et nécessite que nous payions les émissions de CO2 que nous envoyons dans l'atmosphère”, a ajouté le représentant de l'UE, relevant que le marché des quotas d'émission de gaz à effet de serre représentera 500 milliards d'euros d'ici à 2020, soit 50 euros la tonne. Interrogé lors d'un point de presse animé conjointement avec Chérif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, sur l'impact de la crise financière sur les pays d'Afrique, M. Borloo a estimé qu'elle n'en aura pas sur le partenariat en matière d'environnement soulignant que “la mutation énergétique est un gigantesque plan de relance technologique pour l'Europe, l'Afrique et pour le monde entier”. “Il faut investir dans le rentable, qui est l'économie de l'énergie, l'énergie éternelle”. APS/N. S.