La wilaya ambitionne de créer deux nouvelles pêcheries dans les ports d'El Djamila (Aïn Bénian) et Tamentfoust (Aïn Taya). La capitale dispose actuellement d'une seule pêcherie, implantée au port d'Alger et ouverte dans les années 1920. La direction de la pêche et des ressources halieutiques de la wilaya se penche actuellement sur plusieurs études techniques relatives à la création de nouvelles poissonneries et pêcheries dans la capitale. L'information a été donnée samedi soir, par la directrice Rabia Zerrouki, interrogée sur l'état des lieux du secteur par Radio El Bahdja. La directrice a d'abord fait état de quatre projets à l'étude portant sur la construction de marchés de proximité pour la vente des produits de la mer (poissonneries). Ces marchés, précise-t-elle, seront implantés dans les communes de Bab El Oued, Bachdjarah, Birkhadem et Bab Ezzouar. Jusqu'ici, les produits de la mer sont proposés à la clientèle dans les marchés communaux des fruits et légumes où des locaux sont réservés aux poissonniers. Cela n'empêche pas la vente de la sardine et des crevettes sur la voie publique après la fermeture des marchés communaux. Cela se passe notamment à l'entrée du marché des Trois Horloges (Bab El Oued), au centre commercial d'El Biar et Ali Mellah de Sidi M'hamed. S'agissant des pêcheries, Rabia Zerrouki annonce deux projets retenus par la direction. Ces projets, d'après elle, seront localisés dans les ports d'El Djamila (Aïn Bénian) et de Tamentfoust (Aïn Taya). Ces nouvelles infrastructures, une fois inaugurées, vont absorber la tension qui s'exerce depuis toujours sur la pêcherie du port d'Alger. En effet, à ce jour, la capitale dispose d'une seule infrastructure dédiée à la pêche. Elle est construite à l'époque coloniale, dans les années 1920. Le wali Mohamed Kebir Addou, accompagnant, à la fin 2005, le ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub, en tournée dans la capitale, s'était rendu à la pêcherie du port. A la fin de la visite, M. Addou a déclaré qu'il était anormal que la première ville du pays continue à fonctionner avec une seule pêcherie. Cette dernière est le point de ralliement de toute la production quotidienne de la pêche. La directrice du secteur indique que la production en la matière était de 254 t durant le mois de septembre dernier, dont près de 100 t de sardine. En octobre, la production a connu une hausse importante : elle a atteint le seuil de 350 t, dont 197 t de sardine. En parallèle, Mme Zerrouki parle de l'interdiction, depuis le 1er septembre 2009, d'utiliser les cagettes en bois dans le commerce du poisson blanc. A leur place, il est désormais exigé l'utilisation de cagettes en plastique «pour une plus grande hygiène». Ceci dit, la directrice annonce qu'un nouveau modèle de cagettes, pour le stockage du poisson bleu, est en cours d'élaboration par ses services. D'après elle, la direction a interdit la pêche de l'espadon entre le 1er septembre et le 30 novembre. «Ce poisson, très apprécié par les consommateurs, est en voie de disparition», déclare la directrice, en expliquant cette mesure. «Aucune infraction à cette interdiction n'a été relevée», se réjouit-elle.