Une journée de protestation marquée par l'arrêt de toute activité hospitalière et universitaire (pas de cours, pas de contrôle, pas de soins avec le maintien du service minimum), un sit-in dans l'enceinte du CHU et le port d'un brassard noir en signe de contestation quant à la désignation du Pr Aidaoui au poste de doyen de la faculté de médecine ont constitué les principales décisions prises par les hospitalo-universitaires lors de l'assemblée générale tenue ce mercredi. La situation conflictuelle qui règne depuis le début de l'année universitaire au niveau de la faculté de médecine de l'université Mentouri de Constantine est loin de trouver son épilogue. Ainsi le mouvement de protestation engagé avec le soutien des autres facultés de médecine pour relancer l'ancienne proposition qui consiste en l'élection par ses pairs du doyen de la faculté de médecine et non par décision ministérielle se poursuit sans que la tutelle n'intervienne. Dans leur communiqué, les professeurs, docents et maîtres-assistants affirment : «Nous sommes décidés à faire aboutir nos revendications ; nous somme conscients que les pouvoirs publics de notre pays vont y remédier, nous vous faisons savoir que cet élan protestataire sera suivi par l'ensemble des facultés de l'Algérie et nous serons les précurseurs de la nomination démocratique par les urnes des futurs doyens des facultés de médecine». Le conflit donc avec le nouveau doyen tourne au bras de fer, surtout après les dernières démarches entreprises par ce dernier et qui consistent à adresser une correspondance dans la catégorie «confidentiel» aux médecins chefs «dans un souci de transparence» où il rend publique la liste des départs des hospitalo-universitaires en congrès et stage depuis 2007 ! La majorité des noms mentionnés s'avère être ceux des membres du bureau de wilaya des deux syndicats ! Des congrès en double pour les mêmes personnes, certains départs sans dossier… Sur un autre volet, les syndicats n'ont pas hésité à tirer également sur le directeur général du CHU, le Pr Zermane qui, selon eux, affiche un certain mutisme et indifférence et ce, malgré ses promesses puisque les enseignants de la faculté de médecine de Constantine «sont les seuls à ne pas percevoir jusqu'à présent le moindre sou de la rétribution hospitalière». La situation reste tendue jusqu'à présent.