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Mieux vaut prévenir que guérir
Retour du «pays» de la grippe A
Publié dans Le Temps d'Algérie le 18 - 12 - 2009

Il est quasiment difficile, voire impossible de s'imaginer ou de se mettre dans la peau d'un malade. «Ne sent la braise que celui qui marche dessus», disait l'adage populaire. Après la grippe saisonnière qui fait tous les ans des ravages au sein des populations, et après les tapages et les pertes générées par la grippe aviaire, voilà la grippe A qui s'installe.
C'est une grippe qui a fait ses premiers pas au Mexique, au sud du continent américain ; elle est caractérisée par des symptômes similaires à ceux de la grippe saisonnière et a déjà fait des centaines de morts à travers le globe. Sa force de propagation est telle qu'elle a atteint même les plus robustes des humains.
Après une semaine de travail à Alger où un contact permanent avec des porteurs supposés ou réels, le week-end arrive. Après avoir pris le bus, nous arrivons en Kabylie pour assister à l'enterrement d'un parent rapatrié de France pour être inhumé dans son village natal. Les différents contacts noués avec le nombre important d'accompagnateurs du défunt qui sont établis en France est à notre humble avis la cause. Ils étaient sans doute, pas tous mais au moins un, porteurs du germe. La nuit tombée, les premiers symptômes apparaissent.
Vers 2 heures du matin une fièvre s'est emparée de mon corps, un pic de 42 degrés a été atteint. Le réflexe d'un des cousins, médecin de son état, et sa réaction ont été sans appel : «Il faut l'emmener à l'hôpital» ai-je entendu dire dans un semblant de coma. Une demi-heure après, je me retrouve à l'hôpital et le médecin de garde est dépêché pour une consultation. Fièvre 42, vêtements pleins de sueur, gorge irritée, nez qui coule et une toux épaisse suivie de crachats de couleur jaune bloquant la respiration, voilà le constat établi par le médecin.
Après une brève discussion avec le cousin médecin sur d'éventuels antécédents, le docteur de garde procède à une injection intraveineuse d'un antibiotique capable de rééquilibrer l'organisme en difficulté.
Un sommeil profond s'est installé pour le restant de la nuit.
Le transfert au CHU et le séjour dans l'isoloir
Le jour suivant, le médecin de la veille a laissé des consignes à son remplaçant pour programmer mon transfert au CHU de Tizi Ouzou.
Aux environs de midi, nous arrivons au service interne. Un autre examen est effectué par le spécialiste en médecine interne et maladies infectieuses. Une prise de sang est de mise en pareil cas, car la température du corps était instable mais surtout imprévisible. Entre 13 et 17 h de la même journée, la fièvre est monté et descendue 7 fois ! La toux s'est accentuée avec des crachats de couleur verdâtre.
La gorge était toute rouge et très irritée, les éternuements interminables se succédaient, aggravés par l'état de faiblesse qui a amoindri de trois quarts nos forces habituelles. Deux heures après les premiers soins, c'est la quarantaine. Une chambre en forme d'aquarium où se trouvaient déjà trois personnes, et d'où on ne pouvait saluer le malade qu'à travers une vitre.
Le régime à l'intérieur de l'isoloir était strict : désinfection des lieux chaque quatre heures, port du masque ou bavette obligatoire, visites médicales multipliées et aucune personne n'est autorisée à pénétrer dans ce lieu gardé ! Des traitements et des injections nous ont été administrés. Un comprimé antibiotique est consommé chaque huit heures, soit trois doses en 24h. Une injection est administrée une fois par 24h et un régime alimentaire basé sur la vitamine C a été conseillé.
Plus de peur que de mal !
Trois jours d'isolement, trois jours d'angoisse et de peur, trois jours de soins intensifs et enfin trois jours de prise en charge effective et sans relâche. Le dimanche matin, le médecin passe pour une dernière inspection et auscultation. Son verdict est synonyme de retour à la vie : «La guérison est réelle, remplissez leurs fiches et laissez-les partir chez eux se reposer», a-t-il demandé à l'infirmière. C'est la sérénité après un séjour où on se croirait dans une prison en attendant l'application de la sentence. La dernière auscultation a été générale, rien n'est laissé au hasard ; le service a continué sa prise en charge jugée excellente avec d'autres patients que nous avons laissés sur place.
Les recommandations «obligatoires» à suivre
Avant de franchir la porte de la salle d'auscultation, il nous a été rappelé la conduite à tenir : «Lavez vos mains avant et après chaque repas, rincez-vous la bouche et nettoyez votre nez environ sept fois par jour, ne vous approchez pas des sujets porteurs du virus, gardez votre bavette et changez-là chaque quatre heures, prenez de la vitamine C (des oranges), des boissons chaudes telles que la tisane et le thé, couvrez-vous bien avant de sortir et même en étant chez vous, veillez à la prise de vos médicaments ;et enfin si vous vous sentez mal dans votre peau, revenez en urgence, nous sommes à votre service».
Voilà les recommandations du docteur valables aussi bien pour les personnes guéries mais aussi et surtout pour les personnes vulnérables.Car il faut savoir que les femmes enceintes, les petits enfants et les malades chroniques sont les plus exposés.


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