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«L'Institut Pasteur nous faisait parvenir les résultats des analyses dans les temps»
Dr Amel Zertal, chef du service des urgences à l'hôpital de référence d'El-Kettar :
Publié dans Le Temps d'Algérie le 29 - 12 - 2009

Le docteur Amel Zertal est spécialiste des maladies infectieuse à l'hôpital de référence d'El-Kettar, désigné pour contrer la pandémie de grippe A.
C'est elle qui supervise au niveau de ce CHU le traitement des personnes contaminées par le virus H1N1. Dans cet entretien, elle invite la population à prendre part à la campagne de vaccination contre la grippe A qui débutera aujourd'hui.
Elle certifie aussi que l'Institut Pasteur n'a pas accusé de retard dans l'analyse des prélèvements effectués sur des sujets suspectés d'être atteints par la grippe A, tout comme elle révèle pour la première fois que dans le sillage de la propagation de cette pandémie, beaucoup d'élèves du lycée international Alexandre-Dumas à Alger ont été contaminés.
La campagne de vaccination sera lancée aujourd'hui. Comment l'appréhendez-vous en tant que médecin relevant de l'hôpital de référence d'El-Kettar où des dizaines, voire des centaines de cas confirmés porteurs du virus A/H1N1 ont été traités, et qu'en est-il au juste des moyens mobilisés au niveau de votre établissement en prévision de ce rendez-vous ?
J'espère d'entrée que cette campagne de vaccination va susciter beaucoup d'engouement de la part de la population. Beaucoup de gens sont angoissés et développent un sentiment de crainte par rapport au vaccin. Je leur conseille vivement de peser le pour et le contre ; je suis sûre qu'ils finiront par se faire vacciner contre la grippe H1N1. Pour ce qui est des structures de vaccination mises en place à El Kettar, à notre niveau, on est déjà prêts depuis plus d'un mois.
Nous avons déjà vacciné les pèlerins avant leur départ pour La Mecque durant la période s'étalant du 2 au 11 novembre dernier contre la grippe saisonnière. Cela dit, le dispositif qui a été mobilisé pour la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière est quasiment le même que pour la vaccination contre la grippe A. Ce qu'il faudra savoir aussi, c'est que l'hôpital d'El-Kettar qui est spécialisé aussi dans le traitement des maladies infectieuses dispose d'une unité de vaccination qui est opérationnelle depuis cinq ans.
Etant l'hôpital de référence désigné pour contrer la propagation de la grippe A, le CHU El-Kettar a été pris d'assaut par des centaines de citoyens qui, redoutant une contamination, ont demandé sans cesse à être auscultés. Voulez-vous nous décrire l'atmosphère qui a régné durant ces temps au niveau de l'unité de traitement de cette pandémie, et qu'en est-il des cas les plus compliqués que vous avez eu à traiter ?
Excepté les femmes enceintes qui présentaient un profil à risques, la plupart des cas confirmés qui ont été transférés à notre niveau pour un traitement étaient plutôt des sujets qui présentaient des syndromes grippaux ordinaires. Les concernant, aucun de ses sujets n'a développé de complications durant la phase de traitement, comme par exemple le coma.
Une phase pendant laquelle on débute d'abord par une séance d'interrogation du sujet suspecté de grippe A et durant laquelle on a constaté que la notion de voyage est une constante pour ce qui est de plusieurs cas confirmés. Parmi eux figurent d'ailleurs beaucoup d'élèves du lycée international Alexandre-Dumas de Ben Aknoun.
La deuxième phase est celle des prélèvements qui ne sont pas sanguins comme le croient beaucoup d'Algériens mais des prélèvements nasals à base d'écouvillons.
La dernière phase consiste à mettre le sujet contaminé sous Tamiflu, le maintenir en hospitalisation pendant cinq jours et d'attendre les résultats des prélèvements transférés à l'Institut Pasteur pour analyse.
Pour ce qui est de l'ambiance qui avait régné à El-Kettar, il est vrai qu'à partir de fin novembre où on commençait à recevoir un afflux de population atteignant les 120 personnes/jour, toutes venues pour une consultation au sujet de la grippe A, on a quand même assisté à des scènes de panique du côté des citoyens.
La majorité était sur le qui-vive et il y a eu même des cas de dépression. Le personnel d'El-Kettar quant à lui est habitué à ce genre de situations vu qu'il a eu déjà à vacciner la population contre les épidémies qui sont apparues au milieu des années 90 que sont la typhoïde et le choléra.
On notera par ailleurs pour cette période que la catégorie des personnes âgées n'a pas été vraiment contaminée dans sa grande majorité par le syndrome de la grippe A, ce qui est dû probablement au fait que cette catégorie a été pour sa grande partie vaccinée en 1957 lors de l'apparition de la grippe asiatique en Algérie, et était, du coup, immunisée contre le virus H1N1.
Qu'en est-il au juste de l'efficacité du Tamiflu ?
Généralement, les résultats des analyses des prélèvements nous parvenaient au bout de trois jours. Ce qui ne représente aucune contrainte dans la mesure où le sujet contaminé est mis en isolement à notre niveau pendant une période de cinq jours.
Je dois dire aussi que pour trois jours de délai pour faire part des résultats des analyses, l'Institut Pasteur n'accuse aucun retard dans le sens où il est le seul doté de l'appareillage nécessaire pour analyser la charge grippale au niveau de la sécrétion nasale constituant l'objet de tout prélèvement, et c'est bien à son niveau que sont transférés tous les prélèvements effectués partout en Algérie.
Pour ce qui est du Tamiflu, je vous assure que j'en ai moi-même pris. Il ne représente pas d'effets secondaires et il diminue sensiblement la contagion chez les cas confirmés de grippe A.
Des spécialistes des syndromes grippaux affirment que l'incidence de la grippe A est de loin inférieure à la grippe saisonnière qui provoque plus de morts. êtes-vous de cet avis ?
Affirmatif, et la meilleure preuve sont les chiffres communiqués par l'OMS à ce sujet. La grippe saisonnière tue annuellement entre 200 000 à 300 000 personnes à travers le monde, tandis que pour ce qui est du virus de la grippe
A, on n'a enregistré qu'un peu plus de 10 000 morts. Cette nouvelle grippe entraîne des conséquences fatales seulement chez des individus souffrant de maladies associées (diabète, asthme, etc.) ou en cas de grossesse. En parlant des virus, et face au réchauffement climatique, beaucoup pourraient se révéler au grand jour. La population est donc appelée à faire preuve de plus de prévention face à ce genre de menace qui guette sa santé.


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