En visite de travail et d'inspection dans la wilaya de Guelma, le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, s'est arrêté sur la situation de plusieurs projets énergétiques, notamment la base principale du gazoduc GK3 devant relier Hassi R'mel, El Kala et Skikda. Il a donné le coup d'envoi au projet d'installation de conduite de gaz devant profiter à 17 communes. Située à Tamelouka, la base du projet de GK3 est considérée comme un site stratégique. Les cadres de l'activité transport de l'entreprise Sonatrach ont tenu à présenter à la délégation conduite par le ministre de l'Energie la consistance de ce mégaprojet et l'état de son avancement. La base de Tamelouka du GK3 est située au niveau des limites administratives sud de la wilaya de Guelma, point de séparation du gazoduc en deux branches, l'une vers Skikda et l'autre en direction de Koudiat Draouche, dans la wilaya d'El Tarf. Ce gazoduc, en forme de Y, prend naissance à Hassi R'mel pour rejoindre Tamelouka, avant d'aboutir, pour sa 1re branche, à Skikda où il approvisionnera le nouveau train de liquéfaction du complexe GNL, puis pour alimenter, via la 2e branche, les centrales électriques de Fkirina (Oum El Bouaghi) et de Koudiat Draouche. Ce dernier tronçon alimentera également le futur gazoduc Galsi, devant relier l'Algérie à l'Italie via la Sardaigne à partir du terminal de Koudiat Draouche. Pour les responsables de Sonatrach, le GK3 constitue une «nouvelle route du gaz» vers l'Europe et un moyen d'accroissement du volume de gaz destiné à être exporté vers ce continent. Le gazoduc GK3, réalisé en trois lots, confiés aux entreprises égyptienne Petrojet et italienne Saipem, et qui traversera 11 wilayas, va augmenter la capacité de transport des volumes de gaz naturel de 9 milliards m3 par an. Il contribuera, d'une part, à augmenter la capacité des systèmes de transport existants, le GK1 et le GK2, de 15 milliards m3 par an et à assurer l'alimentation du futur mégatrain GNL de Skikda et, d'autre part, à répondre aux attentes des populations en matière d'alimentation en gaz naturel. Un projet de 1,5 milliard de dinars La réalisation du GK3 coûtera 1,5 milliard de dinars à Sonatrach. La signature des contrats portant sur la réalisation de ce système de transport par canalisation de gaz naturel remonte au mois de juillet 2009. D'une longueur totale de 784 km et d'un diamètre de 48 pouces, les délais de réalisation de cet ouvrage sont fixés à 26 mois. Cette réalisation a été inscrite dans le cadre du programme de développement du réseau de transport par canalisation de Sonatrach. Lors de cette visite, M. Khelil a posé la 1re pierre d'un projet de conduite de gaz devant desservir 17 communes de la wilaya de Guelma. Le ministre de l'Energie et des Mines avait auparavant visité une carrière d'agrégats à Djebel Debagh, près de la commune de Hammam Debagh. Cette unité de concassage couvre, au moyen d'un volume de plus de 740 000 m3/jour d'agrégats de différentes granulométries, 30% des besoins liés à la réalisation, par l'entreprise japonaise Cojaal, d'un tronçon de 123 km de la future autoroute Est-Ouest entre Annaba et El Tarf via Skikda et Guelma. Dans la localité de Oued Zenati, il a posé la 1re pierre d'un poste de transformation électrique de haute tension, qui sera réalisé par une entreprise libanaise pour un coût de 28 millions DA et 4 millions d'euros. Devant être livré en juin 2011, ce projet permettra, selon les explications fournies, de renforcer la sécurité de l'alimentation électrique et d'améliorer la qualité de service dans la région de Guelma. Le ministre de l'Energie et des Mines s'est rendu dans la localité de Djebala Khemissi où il a également mis en service un projet de pénétration de gaz naturel portant sur un réseau de 22 625 mètres linéaires conçus pour 603 branchements. A Oued Fraga, il a visité le site retenu pour la réalisation d'un pôle industriel de production d'engrais phosphatés. Cet important pôle, envisagé au titre d'un partenariat entre l'Algérie, qui en détiendra 51%, et le groupe Engro Chemical Pakistan (49%), d'un coût d'un milliard d'euros, est destiné à produire du phosphate, du soufre et de la potasse. Il devrait générer 1000 postes de travail directs et 5000 emplois indirects.