Le centre international de formation de l'Organisation internationale du travail (OIT) a organisé hier au ministère du Travail un atelier de formation des cadres de l'Agence nationale de l'emploi (Anem), sur l'information et l'analyse du marché du travail en Algérie. Cette formation, dont le thème porte sur les indicateurs du marché du travail, s'étalera du 20 au 23 décembre 2009. Cette formation a pour objectif de renforcer les capacités des cadres de l'Anem de sorte à améliorer l'impact des décisions prises et des actions engagées dans le domaine de la promotion et de la préservation de l'emploi. Son action est conduite par le Centre international de formation de l'OIT à Turin et concernera les cadres de l'Anem, notamment ceux chargés de la collecte, de l'analyse et de l'utilisation de l'information sur le marché du travail ainsi que les participants impliqués dans la conception ou la planification des politiques nationales et programme d'emploi. «Ces participants auront à la fin de la formation amélioré et enrichi leurs connaissances de concepts de base du marché du travail ainsi que leurs capacités à comprendre et expliquer les dynamiques en cours sur les marchés», a expliqué le secrétaire général du ministère de l'Emploi lors de la conférence organisée pour ce profil. Il a ajouté qu'il est indispensable que les cadres de l'ANEM comprennent les 20 indicateurs- clé du marché du travail (KILM) proposés par l'OIT. La méthode utilisée pendant les cours sera basée sur la combinaison de présentations individuelles par des spécialistes et praticiens reconnus, de discussions de groupes et d'études de cas et d'exercices pratiques. Créée pour organiser le marché de l'emploi, l'Anem est un intermédiaire entre les employeurs et les demandeurs d'emploi qui dynamise le marché de l'emploi. «La réforme du statut de l'Anem, effective depuis le 18 février 2006, fixant les missions, l'organisation et le fonctionnement de l'agence, a pour objectif d'assurer une meilleure couverture de la population active et en chômage», a souligné l'intervenant, ajoutant que la réforme en question a permis d'améliorer les insuffisances de l'Agence nationale de l'emploi. Des investissements colossaux ont été réservés entre 2005-2009 et 2010-2014, selon le secrétaire général du ministère du travail. L'intervenant a cité, à titre d'exemple, le nombre d'employés des agences d'emploi qui était de 805 en 2006 (soit 16% des travailleurs) et a considérablement augmenté pour atteindre les 3237 en 2009 (soit 57% des travailleurs). Quelles sont les innovations ? Un expert, consultant CIF/OIT à Turin a précisé M. Boudiaf lors de la conférence, qu'en matière de modernisation, l'on prévoit une mise en œuvre d'un programme de rénovation et de développement du réseau d'agences et d'un réseau intranet et l'acquisition d'équipements informatiques. Il est prévu, également, de mettre en œuvre un programme pluriannuel de recrutement et de formation, visant à faire évoluer les effectifs de l'Anem ainsi que d'assurer un programme de formation au profit de son personnel. M. Boudiaf entend par personnel, les cadres chargés de gestion des activités des agences, les cadres et agents chargés de l'exécution des tâches techniques (conseillers à l'emploi et techniciens à l'emploi). «Le programme de la formation destinée à ce personnel abordera de ce fait en introduction «les tendances sur les marchés dans le monde», a-t-il précisé, ajoutant que les participants auront à connaître l'expérience de la Tunisie sur les démarches adoptées pour la mise en place d'un système d'information sur le marché de l'emploi.