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Traquer le crime organisé par l'occupation du terrain
Opération coup-de-poing de la Gendarmerie nationale
Publié dans Le Temps d'Algérie le 21 - 12 - 2009

Tous les éléments exerçant au sein de pas moins de 7 brigades implantées en divers points de la commune de Douéra ont été mobilisés pour cette opération, menée sur la base d'informations et dont le principal objectif est de combattre le crime organisé.
Les axes routiers, les points sujets aux crimes, tels que les bidonvilles et les quartiers populaires et populeux, ainsi que tous les endroits susceptibles de couver des activités délictueuses sont ciblés «sur la base d'informations vérifiées et recoupées», comme l'indique le commandant de compagnie de cette localité limitrophe d'Alger.
C'est en substance ce qu'a affirmé le responsable de la compagnie, le commandant Boussahla, à l'origine du traitement, en 2009, de pas moins de 2520 affaires criminelles de diverses natures.
Durant cette opération déclenchée dès les premières heures de la journée de dimanche, les gendarmes, obéissant à des instructions précises, ont réussi à arrêter deux personnes faisant l'objet de recherches. C'est à l'issue d'un examen de situation opéré par les gendarmes à Kheraïssia (localité de Douéra) que ces deux individus ont été appréhendés.
«Ces derniers ayant fait l'objet d'une condamnation par le tribunal de Sidi M'hamed pour vol (5 années requises par contumace), et pour outrage public, ont été arrêtés suite à un examen de situation lors d'un barrage dressé inopinément sur un axe routier très fréquenté et ont été immédiatement présentées devant l'instance judiciaire compétente».
L'information est une arme des plus fiables et des plus sûres dans ce genre d'opération. Aussi, le commandant affirme «détenir des informations sur des personnes sujettes à des délits hautement réprimandables, lesquelles seront arrêtées lors de cette opération qui durera deux jours».
Tous les secteurs confondus seront passés au crible par les éléments. Les bidonvilles (Draria ou El Achour), véritables foyers de la criminalité de toute forme et nature confondues, seront également investis simultanément par les éléments des brigades qui seront jumelées, par prévoyance.
Investigations au cœur d'un bidonville dit «Haouch Favier»
«Certains secteurs sont très difficiles d'accès du fait de l'exiguïté des lieux et de l'étroitesse des venelles», note le commandant en faisant allusion aux zones où pullulent des constructions illicites ou des bidonvilles. Pour ce faire, la prudence est de mise.
Partant, un dispositif très étudié est mis en place aux fins de sécuriser les gendarmes et de parer à toute dérive. Cela s'entend par un bouclage hermétique des lieux ciblés par des gendarmes armés et munis de gilets pare-balles et l'assistance des sections spéciales d'intervention (SSI).
«Il est question de procéder à une perquisition d'une habitation et la saisie d'une arme détenue par un citoyen», révèle le commandant lors de cette opération menée le deuxième jour de cette campagne.
Le premier responsable nous explique les difficultés rencontrées lors de ces incursions du fait de la précarité des lieux pouvant, par conséquent, «réserver des surprises».
Et d'affirmer que «les surprises peuvent être de multiples natures», faisant allusion à la probabilité de rencontres inattendues avec des criminels ayant des accointances avec des groupes armés. Dès que le convoi de véhicules pénètre la zone, tous les regards sont braqués vers nous.
Des jeunes saluent les gendarmes lesquels sont toujours sur le qui-vive. «Hormis le téléphone portable, les citoyens ont recours au téléphone arabe et il est très difficile de passer inaperçu, dans ce cas précis», révèle le commandant qui nous accompagne. Sur les lieux de l'habitation, nous sommes interdits d'accès.
«Pour ne pas donner l'occasion au propriétaire de nous faire obstruction en prétextant la présence de la presse», confie-t-il. Quelques dizaines de minutes plus tard, les gendarmes reviennent bredouilles.
«Pour l'heure et bien que l'arme n'ait pas été découverte, il est question de diligenter une enquête pour déterminer les origines de cette arme et identifier son propriétaire.»
La gestion de ce genre d'opération n'est pas une mince affaire et le commandant nous le fait entendre. A travers les propos avancés, nous comprenons que la gestion est entreprise avec beaucoup de doigté de peur de susciter des réactions dont les conséquences peuvent dégénérer et atteindre l'émeute.
Nous sommes obligés de quitter les gendarmes qui eux continuent le travail jusqu'à une heure tardive. Il faut savoir que la commune de Douéra, de par sa position géographique, (zone néo-rurale) constitue une zone où pullulent les bidonvilles.
Outre Haouch Favier (El Achour) qui contient 220 baraques et celui d'Oued Tarfa (El Achour) avec 120 baraques, des groupes de construction sont visibles sur plusieurs endroits de la périphérie de cette commune.
Les axes routiers sous contrôle rigoureux
Durant l'année en cours, les diverses brigades de Douéra prêtent une attention particulière aux diverses formes de crime, notamment ceux relatifs à la route.
C'est dire qu'un peu plus de 1500 retraits de permis ont été opérés en 2009 ainsi que le recensement de 573 délits inhérents aux transporteurs.
Il a été recensé par moins de 34 389 affaires de délits et crimes au code de la route. Durant le reportage, nous constatons que tous les véhicules y compris ceux d'entreprises nationales ou autres sont passés à la fouille. «Il se peut que ces camions soient volés par des réseaux criminels pour être utilisés dans le passage de quelque substance prohibée», indique le commandant.
La fouille systématique des véhicules de même que la fouille au corps de certains passagers suspectés ne donne lieu à aucune résistance de la part de ces derniers et des chauffeurs.
«Généralement, ils se laissent faire et autant vous dire que si un d'entre eux est en situation d'infraction, il montre des signes, les agents en retrait le remarquent et, par conséquent, procèdent à son interpellation pour une fouille plus minutieuse.»
Par ailleurs, il nous fait part de 101 crimes contre les personnes (vols, agressions et autres) et 111 autres contre les biens. Il nous indique que les 29 affaires de stupéfiant, traitées par ses services, sont en nette régression.
Par ailleurs, il nous fait également part d'affaires liées à l'immigration clandestine et dont les auteurs, des ressortissants africains, étaient impliqués dans la contrefaçon d'argent. Depuis, vu le traitement rigoureux de ces affaires, «les immigrants ont été dissuadés», affirme le responsable.
Les commerces illicites en ligne de mire
Les diverses activités informelles sont combattues avec une très grande rigueur mais avec un brin de prudence. «Durant les diverses opérations que nous avons menées, les services de gendarmerie ont recensé 1825 cas de crimes économiques.
Il était question de 1340 cas de défaut de registre de commerce (la plupart activant dans des locaux de villas construites d'une manière illicite et parfois sur des terrains squattés), 260 cas de détention de marchandises sans facture et quelque 225 autres cas de délits divers.
La commune de Douéra possède une vocation agricole et les cas de différends trouvent leurs origines, dans bien des cas, dans la cessation d'assiette de terrain dans des conditions illégales. Il convient de rappeler que bon nombre de P/APC ont été impliqués dans des scandales, à l'image de l'ex-P/APC de Douéra en 2006, de Baba Hacene, de Draria ainsi que celui d'El Achour.


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