Les Algériens n'en reviennent pas à ce jour en évoquant dans les esprits la faramineuse somme de 80 millions d'euros de budget consacrés à la tenue du 2e Festival africain (Panaf 2009), organisé du 4 au 20 juillet sous les auspices de Khalida Toumi. Allez-y, sortez dans la rue et posez la question à qui vous voulez à ce sujet ! Grands et p'tits, esprit simple ou lettré, ils vous répondront tous de la même manière, à savoir que le coût du Panaf est exorbitant et que cette cagnotte aurait pu servir des domaines beaucoup plus pressants comme par exemple l'amélioration à plusieurs niveaux des conditions de vie du citoyen. Excepté cette critique répandue dans la rue, le festival panafricain qui nous a permis de renouer 40 ans après avec notre culture des profondeurs africaines a été cet événement que les algériens ont savouré joyeusement et en grande quantité pendant les soirées douces qu'ont connues plusieurs villes du pays et durant lesquelles quelque 350 artistes du même continent se sont mobilisés pour en faire des moments mémorables. Pour ce qui est du prix jugé élevé de cette manifestation, Khalida Toumi répliquera que la culture n'a jamais été aussi chère. «L'ignorance conduit à la barbarie dont les conséquences coûtent toujours plus cher» philosophe-t-elle