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Les victimes refusent les chalets et lancent un appel au président de la République De leur lit d'hôpital, après avoir été évacuées par les secouristes
Suite au dramatique incident dont les causes n'ont pas été révélées d'une manière officielle, les victimes rechignent à propos de leur recasement dans des chalets, contrairement aux indications du président de la République ordonnant leur relogement dans des habitations équipés. Sur leur lit de l'hôpital, où elles sont hospitalisées, les deux derniers blessés ont émis des réserves quant au traitement accordé par les autorités locales, notamment le volet relatif au relogement des familles ayant occupé les 7 logements endommagés par l'explosion. Les bras et les mains dans le plâtre, les deux femmes âgées n'ont pas hésité à décrier la décision prise dans la nuit par les autorités locales (P/APC et wali délégué de Bab El Oued) de les reloger dans des chalets. En dépit des promesses du ministre de la Solidarité lors d'une visite avant-hier de les reloger dans des chalets dotés de toutes les commodités, les deux dames, visiblement très éprouvées par le drame qui les a frappées en cette journée du 19 janvier, relèvent les incohérences des déclarations faites d'une part par le ministre de la Solidarité lors de sa visite et d'autre part par le ministre de la Santé lors de son apparition à l'ENTV dans le JT de minuit de la même journée. «Je ne comprends pas pourquoi le ministre de la Santé, faisant référence aux instructions du premier magistrat du pays, a parlé de reloger les sinistrés de Climat de France dans des logements équipés alors que le ministre de la Solidarité, au cours de sa visite à 16h, nous a parlé de relogement dans des chalets», lance en larmes la vieille Doudari, dont la marâtre est décédée lors de ce drame. Elle et la deuxième victime, hospitalisées au service orthopédie de l'hôpital Maillot, sont scandalisées par la tournure qu'ont prise les événements. «Nous avons été choquées d'apprendre par un voisin que les camions de l'APC se sont présentés pour charger toutes les affaires des victimes pour les acheminer vers des chalets dont nous ne connaissons pas le lieu, a priori.» Terminant par s'interroger : «Est-ce la faute au ministre de la Santé ou à celui de la Solidarité ?» Et d'ajouter : «Un des deux a déformé les propos du Président ou est-ce les instructions de notre Président qui ont été mal interprétées ?» Les questions de Doudari et de sa compagne, victimes du destin, resteront peut-être sans réponses mais méritent tout de même d'êtres posées. Sur un ton empreint de frustration, elles lancent un appel au président de la République afin de les rétablir dans leur droit d'avoir un toit décent. «Nous refusons les chalets et quitte à dresser une tente sur les lieux-mêmes du drame, nous refusons de loger dans des chalets et de vivre les conditions déplorables (promiscuité, exiguïté...) dans lesquelles vivent beaucoup de familles.»