Le fait d'avoir été vacciné auparavant contre la grippe saisonnière pourrait entraîner un avantage lors de la vaccination contre la grippe A (H1N1), en augmentant la réponse immunitaire contre ce dernier virus. C'est ce que suggère une étude européenne conduite sur le furet, notamment par des chercheurs de Novartis, en Italie, associés à des chercheurs néerlandais. Les résultats de ce travail, également destiné à confirmer l'intérêt de l'adjuvant MF59 utilisé dans les vaccins de ce laboratoire, viennent d'être publiés dans la nouvelle revue Science Translational Medicine. Les chercheurs voulaient savoir si le fait d'avoir eu auparavant une infection par la grippe saisonnière ou d'avoir été vacciné contre cette dernière pouvait provoquer un effet de sensibilisation qui stimulerait ensuite la réponse immunitaire au vaccin contre la grippe pandémique A (H1N1). En raison des difficultés à évaluer spécifiquement cette question chez l'homme, ils ont conduit une étude sur le furet, considéré comme «le meilleur modèle animal disponible pour l'infection par le virus de la grippe et dont on considère qu'il donne une prédiction fiable de l'efficacité des vaccins contre la grippe chez l'homme». Ils ont évalué l'effet d'une vaccination contre la grippe saisonnière un mois avant la vaccination contre la grippe pandémique. La vaccination contre la grippe saisonnière, à elle seule, n'induisait pas d'anticorps contre le virus pandémique et ne protégeait donc pas contre l'infection par celui-ci. En revanche, elle avait un effet de «pré sensibilisation» que les chercheurs n'arrivent pas encore totalement à expliquer.