Après maintes hésitations, le Parti des travailleurs (PT) a décidé de s'engager dans la course aux sénatoriales. Mais cette participation n'interviendra pas de façon à permettre au parti de Louisa Hanoune d'avoir des sièges dans cette assemblée, elle vise à soutenir les candidats d'un autre parti, en l'occurrence le RND. L'annonce de cette alliance inattendue a créé une véritable surprise dans la sphère politique après qu'une rumeur a circulé sur la conclusion d'un éventuel accord entre le PT et le FLN. Ainsi, Louisa Hanoune a décidé de soutenir le parti qui représente la deuxième force politique du pays en lui donnant les voix de ses élus dans plus d'une vingtaine de wilayas. Cette alliance constituera désormais un véritable concurrent pour l'ex-parti unique, compte tenu des résultats non négligeables qu'avait réalisés la formation de Louisa Hanoune au niveau des assemblées locales et institutionnelles. Ainsi, le Parti des travailleurs a obtenu 179 sièges dans les APW, 958 sièges aux APC, et 26 sièges à l'APN. Un important potentiel qui vient s'ajouter à la base assez solide obtenue par le RND lors de ces échéances électorales. Ceci étant, le secrétaire général du PT a affirmé avoir maintenu son soutien au vieux parti dans les wilayas d'Alger et d'Oran notamment, ce qui ne constitue pas «une trahison» de sa formation comme l'a qualifié le premier responsable du FLN. Quel que soit ce qui a été dit sur cette alliance, notamment pour l'impact qu'elle aura sur l'alliance présidentielle qui a, encore une fois, prouvé ses limites et un manque flagrant d'ambition pour en faire une véritable force politique, il se trouve que le Parti des travailleurs a fait son choix et semble déterminé à faire durer ce nouvel accord au-delà des sénatoriales. «C'est un accord politique qui n'est pas dirigé contre les autres partis», a souligné Louisa Hanoune lors de l'une de ses récentes sorties médiatiques.