Louisa Hanoune a exclu, par contre, l'idée de renouveler l'expérience lors des prochaines législatives. La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a annoncé hier que son parti est en discussion avec les membres du Front de libération nationale (FLN) pour une éventuelle alliance aux sénatoriales. «Le FLN est le seul parti qui nous a contacté pour l'instant pour avoir les voix de nos élus aux sénatoriales», a-t-elle déclaré, hier, lors d'une conférence de presse animée à la clôture de la session ordinaire du comité central du parti. Le fait que le PT a demandé au FLN d'avoir la liste des candidats, l'alliance sera bel et bien réalisée même si Louisa Hanoune tente de tergiverser quant à l'annonce officielle de cette alliance. Le porte-parole du FLN, Saïd Bouhedja, n'en avait pas fait un secret organique en divulguant ces alliances. Il a déclaré ouvertement que son parti ira en toute légitimité «chercher des alliés auprès des autres partis politiques comme le FFS, le PT, le MRN, le FNA, Ahd 54», il ira même solliciter «les groupes des indépendants pour assurer notre majorité» lors des sénatoriales du 28 décembre en cours dont l'installation des nouveaux sénateurs aura lieu le 4 janvier prochain. Cependant, la secrétaire générale du PT a exclu l'idée d'amorcer une autre alliance aux prochaines élections législatives. «Je ne crois pas que ça soit un prélude à une alliance électorale aux législatives». Plusieurs formations politiques se sont engagées dans la bataille des sénatoriales aux fins de se frayer un chemin au Conseil de la nation. Le FLN, tout comme son rival au Parlement, le Rassemblement national démocratique (RND) affichent déjà leurs intentions: celles de s'imposer et préparer les législatives de l'an prochain (printemps 2007) qui devraient leur ouvrir, en cas de victoire, les grandes portes de l'Assemblée populaire nationale APN, et leur garantir, par voie de fait, une place au podium dans le cercle décisionnel du pays. Au Conseil de la nation, la part du lion revient, faut-il le rappeler, au RND d' Ahmed Ouyahia qui occupe plus de 60 sièges alors que ses rivaux immédiats, le FLN, de l'actuel chef du gouvernement Abdelaziz Belkhadem, n'a pas atteint la trentaine et le Mouvement de la société pour la paix MSP est moins représenté (moins de 10 élus). Le Front des forces socialistes (FFS), a décidé en outre de boycotter ces élections. Le parti a justifié cette décision par le fait que la chambre haute est inutile et qu'elle ne joue pas efficacement son rôle, celui de tribune pour les doléances et préoccupations des citoyens. Toujours au sujet des élections, Louisa Hanoune a souligné qu'il est indispensable de réviser la loi électorale afin d'éviter la fraude et la décomposition politique. «Nous voulons que les prochains rendez-vous électoraux se passent dans la transparence par une confrontation des idées et des programmes». Elle rejoint, notamment, l'idée d'un remaniement ministériel et d'une révision de la politique du gouvernement. «Le départ de certains ministres devient une nécessité absolue», a-elle déclaré en citant les deux ministres, Abdelhamid Temmar et Chakib Khelil, à qui elle reproche la politique de privatisation. La fin de l'année en cours promet, donc, beaucoup d'activités politiques avec des affiches plus alléchantes dans la course au pouvoir. Pour le reste de la population, les principales préoccupations restent l'emploi et la résorption du chômage que le gouvernement actuel s'attelle à atteindre.