La signature de la loi de finances 2010 hier par le président de la République permettra aux Algériennes et Algériens de bénéficier de mesures et de dispositions importantes, dont la hausse du SNMG, les indemnités des fonctionnaires de l'Etat ainsi que les bonifications des taux d'intérêts des crédits bancaires. Une enveloppe de 100 milliards de dinars a été affectée à la lutte contre le chômage. En effet, la loi de finances 2010 a réservé une part importante à l'amélioration des conditions de vie des populations. Un budget de 1000 milliards sera alloué à la politique sociale, au titre de subvention des établissements hospitaliers, de contribution au Fonds de réserve des retraites, de subventions de soutien des prix, aides aux enfants scolarisés des familles démunies. La promotion de l'emploi, l'exonération fiscale et la création de divers fonds (énergies renouvelables, industrie cinématographique) sont parmi les autres dispositifs introduits dans ce texte. Malgré la baisse des recettes extérieures du pays, en raison de la situation du marché pétrolier, l'Etat a décidé de maintenir à la hausse le rythme des dépenses, notamment dans des projets d'investissements structurants et indispensables au développement socioéconomique du pays. Au titre de ces dépenses, les pouvoirs publics ont engagé un budget de 5860 milliards de DA, sachant que les recettes seront de l'ordre de 3081 milliards de DA. Le déficit budgétaire est estimé à 2279 milliards. Mais, cet écart sera en partie couvert par les ressources du Fonds de régulation des recettes pétrolières, dont le montant avait dépassé les 4000 milliards de DA. L'Etat veut aussi soutenir la croissance de l'économie de l'Algérie, avec un taux prévisionnel du PIB de 4 % (5,5% hors hydrocarbures). Le prix moyen du baril de pétrole de référence est maintenu à 37 dollars, tandis que le taux d'inflation prévu est de 3,5%. La loi de finances table sur la baisse des importations, notamment après les mesures de substitution prises l'été dernier. La loi de finances 2010 aborde également le financement du programme présidentiel 2010-2014. Elle prévoit de nouveaux investissements d'une valeur de 2500 milliards/DA pour la réalisation de nouveaux programmes touchant plusieurs infrastructures telles les routes, le transport ferroviaire, le logement, les infrastructures sanitaires et scolaires. S'agissant des salaires, le texte de loi a prévu 230 milliards de dinars pour les incidences de la révision du SNMG et de la mise en œuvre du nouveau régime indemnitaire des fonctionnaires. Les textes d'application déjà élaborés Ces décisions sont fortement attendues par les salariés, notamment pour ceux qui aspirent à bénéficier des aides de l'Etat en matière de logements et de crédits immobiliers. Des dispositifs de solvabilité des ménages ont été introduits dans le cadre de cette loi pour accéder à la propriété de biens immobiliers. Les taux de crédits immobiliers seront ramenés à 1% pour une catégorie de salariés ayant un revenu de 1 à 6 fois le SNMG et à 3% pour ceux ayant un salaire de 7 à 12 fois le SNMG. Les promoteurs bénéficient, pour leur part, de terrains à des prix subventionnés par l'Etat et de crédits bancaires à des taux réduits. L'application des dispositions de la loi de finances 2010 aurait un effet considérable sur l'économie algérienne, et ce, sur tous les plans : création d'emploi, baisse des prix de l'immobilier, croissance économique, amélioration du pouvoir d'achat et de la production industrielle et agricole. Selon le ministre des Finances, Karim Djoudi, les textes d'application de cette loi sont déjà préparés et leur promulgation interviendra dans les plus brefs délais. Cette déclaration vient rassurer à plus d'un titre les citoyens.