Les citoyens de la ville d'Akbou à Béjaïa, appuyés par le mouvement associatif de la localité, ont organisé dans la journée d'hier une marche de protestation et ce, pour exiger le départ de l'exécutif de la commune, qui, selon les protestataires, n'a rien fait pour sortir la localité du blocage dans lequel se trouve l'APC depuis les dernières élections. En effet, c'est à l'initiative des associations de la commune d'Akbou que les citoyens ont tenu à exprimer leur ras-le-bol devant la situation qu'ils qualifient de «difficile», à laquelle ils sont confrontés depuis maintenant plusieurs mois. «Nous avons assez patienté devant les promesses qui nous sont faites par les élus de la commune quant à la possibilité de sortir de la crise que traverse l'assemblée populaire depuis les dernières élections locales. Toutefois, nous avons constaté que la crise au sein de l'APC persiste, nous handicapant par l'absence de projets de développement locaux. D'ailleurs, les réunions qui ont été tenues jusqu'à présent et l'intervention du premier magistrat de la wilaya, pour atténuer la tension et trouver un consensus pour l'intérêt de la commune, n'ont rien donné jusqu'à présent. C'est inadmissible d'accepter une telle situation qui s'aggrave de plus en plus, sans que personne ne se soucie de nos problèmes. Devant une telle situation, nous n'avons trouvé que la rue pour exprimer notre marasme et nous demandons le départ de tout l'exécutif, car on ne peut rien espérer avec eux. Pour cela, nous sommes décidés à aller jusqu'au bout de nos revendications jusqu'à ce que les choses reviennent à la normale et que la commune soit gérée de manière efficace», dira un groupe de citoyens que nous avons rencontré sur les lieux. L'APC d'Akbou, classée comme la deuxième municipalité après la commune de Béjaïa, était confrontée, depuis les dernières élections locales, à une crise de confiance entre les membres de l'exécutif. D'ailleurs, plusieurs réunions ont été tenues entre les élus de la commune pour essayer de trouver un consensus et travailler pour l'intérêt de la commune, mais, en vain, puisque la situation perdure depuis maintenant plusieurs mois. Suite à cette situation de blocage, la population déplore l'absence de projets de développement local, puisque, selon les informations en notre possession, une enveloppe de 100 milliards de centimes se trouve gelée et non exploitée par l'APC à cause de cette situation de blocage. L'intervention des sages de la région ainsi que des responsables de la wilaya de Béjaïa, notamment le wali, Ali Bedrici, n'a rien donné. Les élus refusent de revenir à la raison, et chacun campe sur sa position. C'est suite à cela que la population de la commune a tenu à réagir en organisant la marche d'hier, en concertation avec le mouvement associatif. Enfin, d'autres actions similaires ne sont pas à écarter dans les prochains jours, d'autant que les citoyens semblent décidés à aller jusqu'au bout de leurs revendications. La situation s'est enlisée avec la démission du président de l'APC, Bensbaa Abderrahmane, et de 7 élus. Un «ultimatum» a été donné aux élus jusqu'à jeudi afin d'assainir la situation, soit en démissionnant, soit en se réconciliant pour le bien de la collectivité. La deuxième option fait pour le moment l'unanimité chez les citoyens de la commune d'Akbou.