Le hacking, ou hacktivisme pour certains, est un phénomène planétaire né dans les pays du sud de la planète où l'intelligence ne fait pas défaut et demeure dans la plupart des cas mal exploitée ou utilisée à contresens par des génies présentant un excès de perspicacité. Pour une raison ou une autre, leurs facultés intellectuelles sont jusqu'à l'heure actuelle employées à des fins «non conformes» à l'éthique de la science. Certains d'entre eux sont bien de chez eux. Ils ont déjà piraté des sites internet gouvernementaux supposés être hautement sécurisés, à l'image des sites web d'Israël dont la banque centrale où l'un des «pirates» a posé des messages dénonçant la politique de répression menée contre les Palestiniens. L'auteur du «délit» qui s'était donné Maure comme pseudonyme, en référence au nom anciennement porté par les habitants de l'Afrique du Nord, a réussi dans un laps de temps restreint à bloquer le portail officiel de cette institution financière et à modifier sa configuration tout en postant évidemment des énoncés visibles aux visiteurs du site web. Les nôtres ne se sont visiblement pas arrêtés à ce stade. Graduellement, les laptop des membres de la Knesset ont été endommagés ainsi que d'autres sites israéliens toujours d'une sensibilité extrême ont aussi été craqués par Team DZ, un groupe de hackers algériens, lesquels ont, lors de l'assaut, eu accès à des données privées après avoir laissé sur les pages d'accueil des propos d'ordre politique dénonçant la politique israélo-américaine pratiquée contre les musulmans en Palestine et en Irak. Egalement, Google, le moteur de recherche le plus puissant sur la toile de Bill Gates, n'a pas, lui aussi, été épargné par les attaques de nos «pirates». Ce portail, visité par les 9/10e des surfers, a été lors de la dernière campagne électorale pour la présidentielle occupé par des pirates algériens postant des messages de soutien au profit de Bouteflika. Le site internet officiel des services de la présidence égyptienne ainsi que de nombreux autres du même pays ne sont pas en reste eux aussi. Ils ont été endommagés à des degrés divers notamment suite aux événements du match Algérie-Egypte. A Batna, l'histoire du piratage électronique n'est nullement nouvelle, l'on se souviendra encore du jeu «Mickey-Mousse» mené entre un lycéen ayant échoué au baccalauréat et les concepteurs du site officiel du Cnec. Sous prétexte que son nom n'a pas figuré sur le site des lauréats, ce dernier a bloqué l'accès au site après avoir posté des propos déplacés sur la page d'accueil. De plus, outre les sites de certains titres nationaux qui n'ont pas échappé au jeu, le fameux poste.dz le plus consulté par les détenteurs de comptes CCP, a eu, lui aussi, sa part de cette attaque déloyale. Il a fait l'objet d'une paralysie totale qui a duré. Mais cette fois-ci, le hacking algérien passe la vitesse supérieure. ses auteurs ambitionnent de faire passer, entre autres, un message aux informaticiens jouissant d'une excellente réputation mondiale, les Israéliens plus précisément, en dévoilant leurs innombrables carences en la matière. Malheureusement, ce n'est pas toujours le bon champ à labourer comme le dit si bien le dicton. La semaine dernière, un jeune de 22 ans habitant le quartier Bozorane de la ville de Batna a été mis en détention provisoire sur ordre du juge d'instruction près le tribunal de cette ville pour le délit de pénétration illicite du site web du ministère de la Défense des Etats-Unis. Ce hacker pas comme les autres a été arrêté à l'issue d'une recherche minutieuse de haut niveau jugée top secret menée par les services de sécurité alertés par Interpol. Ils se sont servis de moyens technologiques hautement sophistiqués pour pouvoir le localiser. Le mis en cause a réussi à pénétrer l'impénétrable des institutions mondiales, à savoir le ministère de la Défense américaine. A en croire certaines sources locales, notre concitoyen a endommagé des dossiers d'utilité extrême. Il aurait par ailleurs effectué des opérations de transfert d'argent d'un organisme financier américain depuis son ordinateur vers plusieurs comptes anonymes.