Les chauffeurs de taxi ne décolèrent pas. Ils comptent organiser un mouvement de grève générale le 25 janvier. Les citoyens risquent de voir l'un des moyens de transport les plus utilisés absent de la circulation. Selon un membre de la fédération des chauffeurs de taxi, la corporation entrera en grève le 25 janvier pour mettre en avant ses principales revendications, à savoir la diminution des impôts, la réorganisation de la filière et l'intensification de la lutte contre le transport clandestin. Décidée lors d'une précédente réunion, tenue presque secrètement, les chauffeurs de taxi sont, d'après la même source, déterminés à faire entendre leurs doléances aux autorités concernées, le ministère des Transports particulièrement. En effet, les chauffeurs de taxi ne cessent de reprocher au département de tutelle son inaction, devant ce qu'ils appellent l'anarchie qui gangrène leur métier. La corporation qui entrera en grève concerne les chauffeurs de taxi interwilayas et urbains. Le président de la Fédération nationale des chauffeurs de taxi avait maintes fois prédit ce mouvement de grève, action de protestation qui pénalisera le citoyen dépourvu de véhicule personnel et qui contribuera à la saturation du transport. Mais le principal ennemi des chauffeurs de taxi restent les clandestins. Selon eux, ils sont les éléments directs qui diminuent leurs recettes, vu l'affluence des citoyens vers le transport parallèle. La grève du 25 janvier vise également à sensibiliser les pouvoirs publics sur les conditions socioéconomiques des chauffeurs de taxi. D'après les membres de la fédération, la situation sociale de la corporation ne cesse de se détériorer en raison des lourdes impositions et encore une fois de la concurrence déloyale et informelle des chauffeurs clandestins. Toutefois, le fond du problème réside dans la désorganisation de toute cette filière de service. D'autre part, les citoyens ne sont pas véritablement du côté des contestataires, puisqu'ils leur reprochent un flagrant manque de professionnalisme. A titre d'exemple, des personnes ne comprennent pas pourquoi des taxis vides ne transportent pas à telle ou telle destination. Les chauffeurs de taxi rétorquent en expliquant que c'est à cause des embouteillages que des quartiers sont boudés. Pour avoir plus de détails sur la grève, nous avons tenté de contacter le président de la fédération des chauffeurs de taxi, Hocine Aït Braham, et le responsable de la corporation au niveau d'Alger, mais en vain. Enfin, le débrayage du 25 janvier, s'il n'est pas annulé à la dernière minute, risque de mettre à nu beaucoup de dossiers sensibles concernant les «taxieurs».