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Les Algériens et les Ghazaouis sont ravis… Monsieur Kouchner !
La France se dote d'un pôle «Génocides et Crimes contre l'humanité»
Publié dans Le Temps d'Algérie le 10 - 01 - 2010

«Patrie des droits de l'homme, la France ne sera jamais un sanctuaire pour les auteurs de génocide, de crimes de guerre ou de crimes contre l'humanité.»
Cette affirmation assénée avec force, et à l'unisson, par Bernard Kouchner et Michèle Alliot-Marie nous ravit en ce début d'année 2010. Et pourtant… qu'il nous soit permis de douter de cette belle résolution au seuil de cette nouvelle année. C'est à travers une récente tribune du quotidien français Le Monde que les deux ministres français – Affaires étrangères et Justice – ont engagé leur pays dans ce qu'ils appellent la création, auprès du tribunal de grande instance de Paris, d'un «pôle génocides et crimes contre l'humanité».
Et on ne peut s'empêcher de pousser haut et fort, à cette occasion, un euphorique cocorico !Pour la simple raison qu'une telle initiative ne peut être que saluée – une fois n'est pas coutume – par tous ceux qui, à travers le monde, ont subi ou subissent des faits de génocides, de crimes de guerre ou de crimes contre l'humanité.
Des victimes qui attendaient, et pour certaines d'entre elles justement, depuis de très nombreuses années, une telle initiative de la part de la France, la patrie des droits de l'homme.
Partant, la création de ce pôle «génocides et crimes contre l'humanité» réaffirme la volonté de la France de lutter sans faiblesse contre leur impunité, même si, se défendent les deux ministres de la République, «il ne s'agit pas de mettre en place la compétence universelle mais de faire valoir les principes du droit international au sein de juridictions nationales dans le respect du traité de Rome de 1998».
Une plaidoirie digne des plus grands maîtres
Dans une envolée lyrique digne des plus grands maîtres du barreau, les deux auteurs de cette tribune, décidément pas comme les autres, s'érigent en parfaits défenseurs des droits de l'homme, au point qu'on se laisse aller à imaginer les souffrances qu'ils doivent vivre au quotidien face à de telles injustices et crimes impunis…
Les deux ministres semblent ensuite se torturer l'esprit et déclament aussitôt des lapalissades : «Quel plus grand scandale que l'impunité des criminels contre l'humanité ?
Quel plus grand outrage pour les victimes et, au-delà, pour l'humanité tout entière ?» Emportés par leurs convictions, ils poussent la réflexion jusqu'à l'exergue : «Le jugement des responsables des génocides et crimes contre l'humanité ne saurait se limiter au seul tribunal de l'histoire. Les victimes de la barbarie humaine ont le droit de voir leurs bourreaux poursuivis et condamnés.»
Et de plaider : «Les sociétés meurtries par des crimes qui révoltent la conscience ont le droit de se voir offrir une possibilité de réconciliation. L'humanité a le droit de se défendre contre l'oubli.»
Un cocorico bien mérité !
Et là, on a envie de pousser un autre cocorico encore plus haut et plus fort ! Car ces affirmations, reconnaissons-le, nous conviennent parfaitement, et ce, d'autant plus que les deux ministres de Sarkozy vont apporter de l'eau à notre moulin en concluant : «Les personnes suspectes de génocide, de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité doivent être jugées.»
Et, ajoutent-ils, «elles le seront car la France s'inscrit résolument dans la lutte contre l'impunité. Seule la justicepermettra à tous de tourner la page en faisant enfin émerger la vérité. Fidèle à ses principes, fière de sa justice rendue au nom du peuple français, la France saura se montrer à la hauteur de son histoire, de ses valeurs et de son idéal».
Mais que peut bien vouloir demander de plus le peuple ? Rien. Tout est formidable. Il suffit juste de commencer à dresser la liste – ô combien longue – des crimes non encore condamnés, voire seulement listés.
Guerre d'Algérie et méfaits coloniaux
L'occasion étant trop belle, nous allons commencer à proposer à ce fameux pôle quelques crimes qui nous semblent opportunément de ses compétences.
D'abord, la reconnaissance – nous n'évoquons même pas de condamnation – des crimes de guerre (tortures entre autres) de la France coloniale en Algérie et ailleurs dans la plupart des autres pays africains colonisés.
Ensuite, les autres activités des services des barbouzes français dans des opérations d'assassinat et kidnappings de personnalités politiques étrangères, à des fins de déstabilisation de certains pays africains notamment. Sans compter les interventions punitives ou tout simplement de mercenariat menées sur des territoires souverains sous le couvert d'opérations humanitaires...
Mais l'un des crimes les plus récents et parmi les plus abjects et dont des preuves irréfutables ont déjà été recueillies et fait l'objet d'un volumineux dossier, mais qui risque de rester impuni, vu les complicités et protections qui entourent les auteurs des faits, nous semble indéniablement celui perpétré par Israël contre les populations civiles de Ghaza.
Ghaza et les criminels israéliens
Il y a un an à peine, en effet, l'armada sioniste a délibérément bombardé la bande de Ghaza faisant plus de 1400 morts dans la population civile, pour la plupart des femmes et des enfants. Ces attaques meurtrières ont été condamnées par la communauté internationale.
Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a d'ailleurs demandé une enquête qui a été rondement menée par la commission Goldstone qui a conclu que «des actes assimilables à des crimes de guerre et peut-être par certains aspects à des crimes contre l'humanité ont été commis par les forces israéliennes de défense».
Le rapport aux preuves irréfutables a été approuvé par le Conseil des droits de l'homme à Genève.
Il dénonce sans ambiguïté les crimes de guerre commis par Israël.
A l'évidence, de nombreux autres crimes, hélas, peuvent être évoqués aujourd'hui. Et pour aller dans le sens de ces deux ministres, disons seulement que si «l'humanité a le droit de se défendre contre l'oubli» et que si «les personnes suspectes de génocide, de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité doivent être jugées», nous on ne demande qu'à vous croire Madame Alliot-Marie, Monsieur Kouchner…


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