Pour une fois depuis 60 ans, Israël est mis au ban des accusés pour ses nombreux crimes de guerre et contre l'humanité, commis contre les Palestiniens. L'entité sioniste est dans une véritable débandade, et seuls les Etats-Unis continuent de la soutenir contre le bon sens. D'ailleurs, l'auteur du rapport onusien qui a condamné Israël pour son agression contre Ghaza, l'hiver dernier, le juge sud-africain Richard Goldstone, est sûr que son constat de la situation est sans appel. Il vient de mettre au défi le parrain de l'entité sioniste, de «prouver» que son rapport «était partial». Le magistrat a dit clairement que «l'administration Obama a jugé qu'il y avait des manquements dans le rapport, mais je dois encore entendre de cette administration quels sont les manquements qu'elle a identifiés. Je serais heureux de lui répondre». Avant d'entamer son enquête, l'équipe Goldstone avait reçu des menaces de toute sorte de la part des sionistes. Des menaces violentes L'un des enquêteurs a révélé que plusieurs parties israéliennes en Israël et de par le monde ne cessaient de lancer des menaces contre les membres de l'équipe pour qu'ils renoncent à leur mission. Israël a toujours usé de menaces, parfois de violence, contre quiconque s'oppose à ses desseins criminels. Goldstone a affirmé que «la grande majorité de ceux qui ont critiqué le rapport ne l'ont même pas lu». Ce sont les inconditionnels de l'entité sioniste qui sont visés dans les propos du magistrat. Une seule consolation pour les hommes libres de ce monde, les dirigeants israéliens sont pris d'un peu de panique après l'adoption, par la commission des droits de l'homme de l'ONU, du rapport les condamnant. Il faut attendre à présent que l'Assemblée générale des Nations unies se penche sur le rapport dans moins de deux mois et lui réserver d'autres suites dont, au final, la traduction de criminels de guerre israéliens devant la Cour pénale internationale. Il y a une justice divine. Israël doit payer pour ses crimes. L'impunité dont cette entité fantoche bénéficie doit cesser. La chaîne arabe Al Jazeera a rapporté ce week-end que «plusieurs associations françaises des droits de l'homme ont exigé de mettre fin à l'impunité dont bénéficie l'entité sioniste depuis sa création en 1948». Citant ces associations, la chaîne fait savoir que ces dernières «appréhendent surtout que les recommandations du rapport onusien qui accuse Israël de crime de guerre et contre l'humanité durant l'offensive ‘Plomb durci' contre la bande de Ghaza ne soient avortées». Il va y avoir bien sûr des entraves de toute nature pour que le rapport ne parvienne pas à la Cour pénale internationale. Le maître du monde La chaîne cite Michel Murzier, chef du département d'Israël et des territoires palestiniens dans la branche française d'Amnesty International, pour qui «mettre fin à cette impunité est désormais indispensable pour réhabiliter le système juridique et éthique international». Il estime que ce système est «accusé à raison de suivre une politique de deux poids, deux mesures au Moyen-Orient». Israël se comporte comme le maître du monde. Le lobby sioniste est-il donc si puissant que personne ici bas ne puisse s'opposer à ses désirs ? Nous savons que l'ancien Premier ministre israélien, Olmert, était capable d'interrompre une conférence de presse de George Bush, en l'appelant au téléphone depuis Tel Aviv, pour lui communiquer des broutilles. Il l'a fait, et cette réalité a été rapportée par des médias. L'affaire de la visite du chef de la diplomatie française Bernard Kouchner à Ghaza, ce week-end, est une autre preuve que l'entité sioniste contrôle le monde occidental. Pour justifier l'annulation de cette visite annoncée depuis plusieurs jours, les responsables français ont expliqué que «le ministre a renoncé à se rendre à Jérusalem et Ramallah en raison d'un emploi du temps trop chargé au début de la semaine suivante, lié à une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne». Commentant cette nouvelle, un journal français estimait que «cette explication convainc d'autant moins que la visite était en préparation depuis la semaine précédente et que le ministre était évidemment au courant de ses engagements pour les jours et les semaines à venir lorsqu'il a proposé ses dates aux responsables israéliens». Pour lui, «les véritables explications sont donc ailleurs». Et de poursuivre : «Le gouvernement israélien a refusé à Bernard Kouchner l'autorisation d'entrer dans la bande de Gaza.» Pourquoi ? Parce que tout simplement la France, qui s'est abstenue de voter contre le rapport Goldstone, est punie en conséquence. Un journal israélien écrivait vendredi à ce propos que «le cabinet de Netanyahu a prévenu le ministère des Affaires étrangères français qu'Israël n'a pas le temps de recevoir Bernard Kouchner». Une victoire politique et diplomatique Mais Israël n'est plus intouchable. Commentant le vote du rapport Goldstone, un expert égyptien estime que «le fait qu'Israël soit accusé par le Conseil des droits de l'homme d'avoir commis des crimes de guerre durant la guerre de Ghaza est une certification officielle des crimes d'Israël. C'est donc bien sûr une victoire politique et diplomatique pour les Palestiniens, le groupe arabe, l'Organisation de la conférence islamique, les pays africains, les pays non-alignés qui ont soutenu la résolution. Mais il est nécessaire que ces derniers exercent des efforts supplémentaires et entreprennent beaucoup de démarches pour que les recommandations du rapport, qui sont très fortes, se transforment en mécanisme d'action et que des politiciens ou des membres de l'armée israélienne comparaissent devant la Cour pénale internationale. La question est donc : comment rendre les recommandations une réalité politique ?», se demande-t-il. Simple, il suffit que les Etats-Unis dans un ressaisissement historique ne fassent pas jouer le droit de veto au Conseil de sécurité lors de la présentation du rapport devant cet organe. Or cette éventualité n'est pas imaginable. La chef de la diplomatie américaine a clairement fait savoir que son pays fera tout pour que le rapport ne parvienne pas à bon port. Cette sortie est à des années lumière de celle de Barack Obama de l'été dernier au Caire, où il avait tendu la main au monde musulman. Une main sciée par sa secrétaire d'Etat aux ordres du lobby sioniste dont des membres influents siègent à la Maison-Blanche.