S'il y a quelqu'un que la défaite de l'équipe d'Algérie face à son homologue du Malawi a particulièrement affecté, c'est bien le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua. A la sortie des vestiaires de l'équipe après le match, il avait la mine des jours de grands échecs, et celui de lundi en était un. Depuis son retour à la tête de la FAF en février 2009, c'était la première fois que l'équipe nationale subissait une telle humiliation sur le terrain. Selon ce que nous avons appris, il aurait eu des mots assez durs envers les joueurs qu'il a accusés de s'être concentrés ces derniers temps sur des futilités, alors qu'ils avaient une grande échéance à honorer. Tout le monde, en effet, se rappelle que le stage du Castellet avait été perturbé par une histoire de règlement intérieur de l'équipe nationale que certains joueurs avaient refusé de signer. Il avait fallu l'intervention de Mohamed Raouraoua pour rétablir la situation, mais le mal était déjà fait, en ce sens que les joueurs n'avaient plus l'esprit à la Coupe d'Afrique. Quand ils se sont mis à y penser réellement, ils accusaient un énorme retard d'ordre psychologique par rapport à leurs adversaires. En outre, il n'est pas certain que le président de la FAF soit aujourd'hui en symbiose avec les choix de Saâdane en matière de préparation avec un stage au Castellet sous une température proche de zéro degré et sans aucun match amical. Toujours est-il que Mohamed Raouraoua est bien obligé de faire comme si de rien n'était pour ne pas remuer le couteau dans une plaie largement ouverte. «Ce n'est pas moi qui étais sur le terrain. Si vous avez des questions, posez-les aux joueurs. Ce sont eux les acteurs qui pourront vous donner les réponses les plus justes», a-t-il dit aux journalistes dans la zone mixte après le match.