La Turquie a fait bloc contre «l'offense» faite par Israël, et le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a félicité la presse pour avoir affiché une position commune. La victoire d'Ankara est totale. Après trois jours de tensions et la menace turque d'un retrait de son ambassadeur, le vice-ministre israélien des Affaires étrangères, Danny Ayalon, s'est platement excusé du traitement infligé à l'ambassadeur turc Oguz Celikkol. Ce dernier avait été convoqué par Ayalon qui, pour marquer sa protestation contre la diffusion par une télévision privée turque d'un film jugé antisémite, La Vallée des loups, l'avait fait attendre dans le couloir, puis avait refusé de lui serrer la main et l'avait contraint à s'asseoir plus bas que ses interlocuteurs israéliens. Le tout devant les caméras. Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et le ministre de la Défense, Ehud Barak, s'étaient activés pour calmer Ankara, toujours considéré comme un partenaire stratégique.