Kamel Bouchama qui n'est plus à présenter récidive avec de nouveaux écrits. Auteur prolifique, il ne se lasse pas de dépeindre sa société et de conter l'histoire avec ses hauts faits et dérives. Après ses derniers ouvrages La Clé d'Izemis et De Iol à Caesarea à Cherchell, qui ont eu un franc succès avec des éditions épuisées, Bouchama s'attaque à un autre pan de l'histoire. Il signe et persiste avec un nouvel essai, lui qui insiste sur le fait qu'il n'est pas historien, évoquant les Algériens sur les chemins de Damas. Son livre au titre significatif Nos ancêtres en Bilad El Cham relate l'épopée des Algériens qui ont guerroyé contre les croisés au 12e siècle aux côtés de Salaheddine El Ayoubi, d'où l'existence d'un quartier de Maghariba à Jérusalem. Cet écrit, qui se base sur des archives trouvées en Syrie, sur des informations données par des personnes et d'autres tirées d'ouvrages d'auteurs arabes, a permis à l'écrivain de cerner cette page d'histoire de nos ancêtres souvent méconnue. Ayant été ambassadeur en Syrie, Bouchama a eu l'opportunité de s'intéresser à cette période fort mouvementée et intéressante mettant en exergue nos valeureux ancêtres. De ses recherches fort fructueuses, l'auteur a remonté le temps pour réhabiliter cette époque. «Mes écrits permettent d'avoir une véracité historique», dit-il. Un auteur productif et inventif Dans un autre registre, Bouchama a appréhendé le volet social par des écrits comme l'ouvrage Ne m'en voulez pas, le rêve est permis, édité chez Alpha édition, et a comme nouveauté un roman intitulé L'exil fécond. «Dans ce livre, je fais parler des animaux pour décrire la situation actuelle dans laquelle nous vivons», précise-t-il. A la manière de Kalila oua Dimna, ce sont des animaux qui stigmatisent la société. Le troisième ouvrage, Les Affaires étranges, rappelle le dysfonctionnement d'un secteur. «Ce sont des expériences vécues de mon expérience au niveau des affaires étrangères», dit-il Ayant eu quelques démêlés avec certains éditeurs, l'auteur a créé sa propre maison d'édition cette année, appelée Juba. Ces trois ouvrages verront le jour incessamment. L'auteur, qui compte poursuivre sur cette voie de l'écriture, souligne à bon escient qu'il a toujours écrit. Sa première nouvelle en 1970 a été publiée par Révolution africaine et reprise par le journal Jeunesse. Par la suite, il s'est lancé dans l'écriture d'articles puis de livres, affirme-t-il. L'écriture est une passion pour cet auteur productif et inventif. Ecrivant dans la langue d'El Moutanabi et de Voltaire, Bouchama pose le problème de distribution. «Les livres ne sont pas vendus dans d'autres wilayas», signale-t-il. Cette carence sanctionne le lecteur de l'intérieur du pays et l'auteur qui voit ses ventes réduites.