C'est avec un titre aussi enchanteur que magique, L'Andalousie rêvée, que la virtuose Beihdja Rahal va entamer cette nouvelle année avec un concert à l'Institut du monde arabe à Paris le vendredi 5 février à 20h30. Pour cette nouvelle interprétation, la chanteuse sera accompagnée au luth par Nadji Hamma, par Nourredine Aliane à la mandoline, par Mokrane Boussaïd à l'alto et par Hocine Soudani à la derbouka. Durant cette soirée, elle interprétera des morceaux choisis à la kouitra. C'est par un talent indéniable et sa détermination que cette chanteuse et musicienne hors pair a conquis un public de plus en plus fan de cette musique andalouse. Considéré par certains détracteurs comme une musique savante, l'Andalou a investi diverses sphères et ne semble plus un mode élitiste au regard du nombre de CD vendus par les différentes chanteuses d'andalou. Chaque nouvel opus fait un tabac. Perpétuer l'andalou Ayant conquis diverses scènes mondiales, notamment lors de ces apparitions en Europe, Beihdja Rahal a su fidéliser aussi bien un public averti que profane. Son souci constant de préserver et de sauvegarder cet incommensurable patrimoine a fait d'elle une icône de cette musique andalouse. En témoignent ces innombrables CD (16) qui reprennent avec chaleur ces magnifiques noubas et renvoient à une époque révolue mais ô combien faste ! Excellant dans son interprétation, la soliste s'attelle à perpétuer ce riche héritage ancestral. Enseignant en France la musique dans un centre réservé aux enfants de l'immigration par le biais de l'Elco (enseignement de la langue et de la culture d'origine), Beihdja compte vulgariser et diffuser l'andalou. Son défi est de constituer une relève qui perdurera cette préservation. Parallèlement, ses tournées en Algérie et dans le monde visent au développement et à la promotion de cette musique.